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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0080

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TYPE DE SPATA.

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corps de lion, une tête de femme que surmonte une tiare basse et dé-
corée d'une zone d'oves ou de triangles. Les cheveux retombent en
masse épaisse sur le cou, quelquefois en tresses des deux côtés de la
figure. On remarque deux sortes de colliers, l'un formé de pendants
triangulaires, l'autre de plaques arrondies. Deux de ces sphinx sont
en face l'un de l'autre, séparés par une rosace à huit pétales. Les ailes
ne son! pas recoquillées. Les petites plumes sont rendues par un qua-
drillé, les grandes par des lignes droites et raides ; mais ce qui est le
plus remarquable, c'est le long panache qui flotte sur la tète, panache
nettement dessiné et dont je ne connais sur poterie qu'un seul exem-
ple découvert à Hissarlik(i). L'ouvrier d'Hissarlik a reproduit grossiè-
rement le type que nous retrouvons sur les ivoires de Spata.

La forme humaine se rencontre sur quatre plaques de verre ; ce
ne sont que des fragments représentant les jambes d'un homme qui
marche, mais ils témoignent d'une habileté à rendre La nature que nous
n'avions pas vue à Mycènes (2). Une tête en ivoire, qui servait d'ap-
plique, est d'un grand intérêt : c'est un buste d'homme vu de profil,
sans moustache ; la barbe est symétriquement disposée en collier ; la
chevelure a des divisions nombreuses, régulières et décroissantes. La
tête est coiffée d'une mitre conique, à plusieurs étages, rayée de lignes
parallèlement ondulées. Cette lète est orientale, sans être nettement
assyrienne : elle rappelle plutôt certaines statues de Chypre, où les lè-
\ res soni égalemenl rasées.

Un autre motif asiatique nous est fourni par des plaques qui portent
des animaux luttant, le lion et le taureau. Un animal du genre chèvre,
tombant sur les genoux, est mordu au ventre par un chien renversé sur
le dos. La première scène est une des plus fréquentes qu'ait reproduites
l'art oriental. Klle se trouve toute pareille sur une pierre gravée trouvée
en Sardaigne (3). Le lion, à Spata, est traité d'une façon conventionnelle
et maladroite : le taureau est beaucoup plus naturel.

Les conclusions de ce chapitre sont évidentes. Spata appartient au

(1) Voyez plus haut, p. 9. Pièce d'or de Chios, lier, num., 1856, pl. II, flg. 1.

(2) J'excepte naturellement quelques objets d'importation.

(3) Lévêque, Mém. cité, p. 734. De Luynes, Num. des Satrapies, pl. XV, flg. io ; de Vogué,
Bev. num., 1856, p. -217.
 
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