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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0089

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72 LES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

dans les palais de cette époque. Nous y trouvons un élément asiatique
qui n'est pas égyptien, qui n'est pas ninivite; toutefois, à côté de cet
élément, il est possible de constater des objets dont le caractère plu lût
égyptien est probable. Un cratère d'albâtre est semblable à ceux qu'on
a découverts en Egypte; deux ascos de Mycènes ont leurs analogues au
British Muséum, dans une série de vases égyptiens d'une grande anti-
quité. Nous sommes amenés à admettre, par hypothèse, pour le moment,
que la collection de Mycènes est antérieure à l'époque où les principes
de décoration que nous voyons à Ninive au Xe siècle, mais qui remon-
tent à une époque beaucoup plus reculée, ont commencé à exercer une
influence prédominante dans l'orient de la Méditerranée.

L'applique de Spata qui représente un homme coiffé d'une tiare,
sans être exactement assyrienne, se rapproche des types de ce pays et
peut en être une imitation. Les combats d'animaux rappellent ceux
que nous voyons à Ninive au X5 siècle ; si peu nombreux que soient les
documents, l'influence assyrienne est évidente.

Ainsi, me semble-t-il, l'élude archéologique permet d'arriver aux
seules conclusions suivantes : les poteries de Santorin sont antérieures
au XVIe siècle et plus récentes cpie celles d'Hissarlik. La date de celles
d'Ialvsos est incertaine, mais elles précèdent l'industrie de Mycènes :
les objets de Mycènes précèdent d'assez longtemps l'époque où la dé-
coration phénicienne telle que nous la connaissons pour les environs
du Xe siècle, associe des éléments empruntés à l'Egypte et à l'Assyrie,
et sert de modèle principal aux ouvriers des pays grecs.

III

Les documents orientaux, dans une certaine mesure, peuvent com-
pléter et préciser ces conclusions (i). Pour ne prendre que les résultats
qui ne donnent pas lieu à discussion, les Égyptiens de la X\ IIIe dynas-
tie, au XVIIe siècle avant notre ère, firent la conquête de la Syrie et

( l) De Rnugé, les Attaques dirigées contre l'Egypte par les peuples de la Méditerranée, Bev.
areh., 1867; Chabas, Étude sur l'antiquité historique d'après les sources égyptiennes, 1S73.
 
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