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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0090

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CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CÉRAMIQUES PRIMITIVES.

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de plusieurs îles de la .Méditerranée; ils allèrent aussi jusqu'à Ninive.
A partir de cette époque, ils dominèrent sur la Phénicie ; c'est proba-
blement la date la plus reculée à laquelle on puisse rapporter les objets
phéniciens qui témoignent d'une forte influence égyptienne. Au
\IV siècle, Ramsès II Méïamoun eut à lutter non seulement contre
les Khétas et les habitants de la Syrie, mais contre une ligue de peu-
ples qui venaient des côtes de l'Asie Mineure et que l'on croit pouvoir
reconnaître, ("étaient des Mysiens, des Lyciens, des Pisidiens, des Dar-
daniens. Un peu plus tard, sous Ménephtah, une invasion par mer
menaça l'Egypte ; elle avait le caractère d'une véritable migration ; les
envahisseurs attaquaient le pays pour s'y établir; ils amenaient avec
eux leurs femmes et leurs enfants.

Les textes nomment les Robous (Libyens), les Lekas (Lyciens), les
Tourslias (Tyrrhéniens), des Saikalas (Sicules), les Shardanas (Sardes),
les Akaïvasas (peut-être les Achéens) ; nous n'avons pas de peine à com-
prendre pourquoi nous retrouvons une civilisation qui suppose une ma-
rine, à une époque reculée, dans les Cycladcs et en Grèce. Il est clair
aussi (pie, depuis le XVIIe siècle, il y eut, dans cette partie de la Médi-
terranée, de grands mouvements de peuples qui abandonnaient leur
pays et en cherchaient d'autres, des migrations comparables à celles
(pie nous voyons à la fin de l'empire romain ; enfin, de quelque race
que fussent ces peuples, ils étaient alliés des Phéniciens ou Khétas, et il
est impossible que ces relations continues n'aient pas eu d'influence sur
les progrès de l'industrie.

La Phénicie fut conquise par les Assyriens au XIIe siècle au temps de
Touklat-Habal-Asar. C'est à cette époque que les motifs religieux des
Assyriens durent commencer à devenir prépondérants dans l'ornemen-
tation phénicienne. Jl est peu probable que les relations établies entre
les Khétas et Ninive au temps de la XVIIIe dynastie aient eu à cet égard
une grande influence; et même je ne crois pas que cette influence se
soit manifestée, d'une façon notable, avant l'époque où Assour-Nazir-
Habal soumit à nouveau la Phénicie. Le XIIe siècle ne serait donc,
d'après une conjecture qui est au moins très vraisemblable, qu'une date
extrême. Ainsi les objets de Mycèncs qui ne portent pas trace de la
décoration ninivitc peuvent être du XIIe siècle.

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