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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0092

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CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CÉRAMIQUES PRIMITIVES. 75

col renversé (i et des têtes de vache qui rappellent celle qui a été dé-
couverte à M\ cènes (2).

Le temple de Salomon, au débul du xc siècle, suffit pour montrer
chez les Phéniciens une industrie déjà florissante et qui peut donner
à l'Assyrie autant qu'elle lui emprunte : boutons de fleurs épanouis,
fleurs de lis, palmes ou feuilles, bordures de grenades, chérubins aux
grandes ailes, bœufs, taureaux, colonnes de bronze avec chapiteau en
forme de (leur de lis, chandeliers d'or, or appliqué sur les sculptures,
merde bronze, coupes, tasses, bassins. La fabrication de ces objets et
ces motifs de décoration étaient familiers aux ouvriers d'Hiram. Cet art
phénicien, arrivé à une assez, grande perfection, peut expliquer quel-
ques objets surprenants de la collection de Mycènes, comme est la
tète de vache en argent; mais qu'il ait plus ou moins prêté ou emprunté
à l'Assyrie, comme nous n'avons pas dans la collection de motifs nette-
ment assyriens, les conclusions que nous sommes amenés à proposer
pour une date approximative n'en sont pas changées.

Comme l'industrie phénicienne avait été de bonne heure très habile,
et que les produits que nous pourrions lui attribuer dans cette collec-
tion sont peu nombreux, il est aussi vraisemblable que nous sommes à
une époque où les relations de ce pays n'étaient pas encore fréquentes
avec le Péloponnèse, et assez loin du moment où l'Iliade a été com-
posée : ce qui s'accorde avec la date qui nous paraît être la plus pro-
bable. Les céramiques de Santorin, Ialysos, Mycènes et Spata s'es-
paceraient donc sur cinq siècles environ, en commençant vers le xvie siè-
cle, et, pour donner à notre théorie une précision qui rende la suite du
raisonnement plus facile, mais dont le caractère encore hypothétique
n'échappera pas à ceux qui nous ont lu avec attention, nous aurions,
avant le wi" siècle, Hissarlik; au xvie, Santorin; au xrv% Ialysos; au
\iu' ou au xii' , Mycènes, et au xic, Spata (3).

(1) Nous voyons dans cet art des tributaires quelques types que nous ne trouvons pas en
Egypte, mais les éléments communs à ce pays et aux peuples vaincus sont aussi très nom-
breux voy. ch. ix 1, et il y aurait grande erreur à considérer comme exclusivement natio-
naux les vases qu'apportent les Khétas.

(2) Voy. p. 00.

(3) Voyez plus loin, ch. vu, Viu et ix.
 
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