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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0095

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78 CES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

les Pélasges et les Lydiens, puis les Thraees et les Phrygiens, enfin les
Rhodiens, les Cypriens, les Phéniciens et les Egyptiens, quatre noms qui
désignent surtout la marine phénicienne, et il montre bien que les plus
anciennes populations de la Grèce étaient maritimes (i).

Si nous n'avions que les textes des historiens, nous devrions placer
les objets de Mycènes avant l'époque où l'industrie grecque commence
à montrer les qualités que les siècles suivants porteront à la perfection,
alors que les populations sont encore dans un perpétuel mouvement,
et certainement avant le retour des Héraclides. Nous devrions chercher
une date aussi rapprochée qu'il est possible de l'époque où la civilisa-
tion grecque \a être si profondément modifiée, et il nous serait dif-
ficile d'en trouver avec vraisemblance une autre que le xiii" ou le
XIIe siècle.

A ce moment, la race grecque est affranchie et sure d'elle-même ;
elle est maîtresse de l'avenir. L'efflorescence de la poésie ionienne va
se produire et nous donner l'Iliade. Avant le retour des Héraclides, au
temps de Pélops et de Minos, une race active, déjà puissante, enrichie
par le commerce, instruite par ses rapports avec les étrangers, occupe
le Péloponnèse. Pour Thucydide, que nous suivons de préférence, la
royauté d'Argos est alors prépondérante et sa force \ ient principalement
de ce qu'elle règne sur un grand nombre d'îles. Pélops avait fondé celle
monarchie; il était venu de Lydie en Grèce au xmc siècle apportant de
grandes richesses au milieu de populations indigentes. Ses successeurs
augmentèrent cette puissance cpii, au temps d'Agamemnon, exerçait une
suprématie incontestable sur la Grèce continentale.

11 serait tout à fait téméraire de ramener à des formules trop précises
les conclusions que nous pourrions proposer ; les découvertes datent seu-
lement d'hier, la part de l'inconnu reste encore considérable; mais, des
six chapitres qui précèdent, il résulte, croyons-nous, que sur les points
généraux; l'étude même des monuments, les témoignages orientaux et
les traditions grecques sont d'accord. Nous avons essayé de démontrer
que ces siècles longtemps légendaires entrent désormais dans l'histoire
positive, et de marquer sinon les caractères principaux de chacun d'eux,

(i) Ctesiai fragmenta, éd. Didot, p. 179. Mai, Eusebii l'amphili chronicorum canonum libri
duo, p. 168-169, 299, 303, 311, 315.Diodore, éd. Didot, t. I, p. 316.
 
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