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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0096

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CARACTERES GÉNÉRAUX DES CÉRAMIQUES PRIMITIVES.

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tout au moins quelques-uns de ces caractères. Si nous sommes vérita-
blement dans la bonne voie, il faudra peu de temps pour que cette partie
de la science archéologique s'enrichisse, se complète et arrive à des ré-
sultats de jour en jour plus importants.

On voit facilement quels sont les pays où il faut espérer faire les plus
importantes découvertes. La Crète n'est encore représentée clans nos
musées que par quelques rares exemplaires. Cette île n'a jamais fait
l'objet de fouilles importantes. Comme Rhodes et Chypre, elle doit ce-
pendant nous fournir un jour les plus précieux documents pour l'his-
toire des premières industries grecques. Les faits légendaires réunis au-
tour des noms de Minos et de Dédale sont acceptés par un esprit aussi
judicieux que Thucydide ; cette puissance maritime à la fois asiatique et
grecque, cet essai d'une organisation régulière où l'esprit hellénique
domine beaucoup plus qu'à Chypre, seront certainement commentés tôt
ou tard à l'aide de documents positifs. On peut croire qu'il en sera de
même de la Lycie, de la Phrygie de Midas, de la Lydie de Tantale et
des Pélopides, surtout des villes occupées par les Minyens dans la Grèce
du Nord. Leur trésor à Orcbomène indique, comme celui d'Atrée à My-
cènes, un lieu où les fouilles seront fructueuses. Tous ces pays doivent
donner des objets semblables; tous ont eu à bien des égards une civili-
sation commune; mais il est d'un grand intérêt de le prouver par l'iden-
tité des systèmes décoratifs, de compléter la lisle des centres où se ren-
contrent les types que nous venons d'étudier, de montrer que ces styles
ont été plus nombreux encore et plus variés et par suite d'en mieux
marquer l'origine et la succession.

Dans cette complexité infinie des légendes grecques, rien n'est com-
préhensible si nous n'admettons pas une sorte d'unité générale de l'his-
toire primitive, que les héros vivent dans la Grèce propre et dans les
Cyclades, ou que les côtes de l'Asie Mineure soient le théâtre de leurs
exploits. Séparer l'Asie maritime de la Grèce est impossible, si loin que
nous remontions dans le passé. Que l'émigration des Ioniens, posté-
rieure à la guerre de Troie, soit ou non un retour d'une fraction de la
race dans une patrie primitive, que les Pélasges ne soient que des Hel-
lènes plus anciens que les autres, ou qu'ils diffèrent des Grecs comme
 
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