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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0112

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TYPE ANCIEN D'ATHÈNES.

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grec. Dans les fouilles de 1871, les poteries de ce style se sont rencon-
trées dans une nécropole inférieure qu'avait recouverte un cimetière de
l'époque classique (1).

De grands vases en forme d'amphores ont des pieds si faibles qu'il
est difficile d'admettre que ces récipients aient été remplis de liquide.
On est amené à supposer que nous avons, dans ce cas, des imitations
d'un modèle de métal. Les vases nos io5 et 106 du catalogue de M. Colli-
gnon présentent cette particularité. On est aussi frappé de la faiblesse
des petites anses placées sur les côtés; elles doivent, semble-t-il, s'expli-
quer par la même imitation. Je ne sais s'il ne faut pas attribuer une ori-
gine semblable à l'usage de surmonter d'un petit vase le couvercle d'un
vaste récipient. Plusieurs pyxis conservent des trous qui permettaient de
lier le couvercle et le corps de la boite, disposition assez peu commode
pour des objets de terre cuite, et qui était au contraire très pratique
pour des boîtes de métal. Pour quelques vases, les anses sont si minces
qu'on a dû ajouter des tenons qui les rejoignent à la panse du vase et les
consolident. Les manches reproduisent parfois des animaux; comme
sur les cistes de bronze, on voit sur les couvercles de ces poteries des
chevaux et des oiseaux. Nous avons déjà remarqué quelques-uns de ces
détails précédemment; ils s'ajoutent aux raisons que nous avons de
croire que les potiers du style géométrique ont souvent reproduit les
modèles que fournissaient des objets de bronze.

D'autres motifs de décoration témoignent, du reste, d'une industrie
déjà avancée. Sur une amphore de l'Acropole, un serpent en relief, mo-
delé avec vérité, fait le tour de l'orifice du vase. Une cruche du musée
de Varvakeion porte également sur l'anse un serpent.

Les ornements géométriques n'offrent rien de particulier : il en ré-
sulte que, pour la forme et pour la décoration linéaire, on trouve en
Attique des vases qui pourraient aussi bien provenir de Santorin ou de
Milo. MM. Hirsehfeld et Collignon ont indiqué ces ressemblances.

Les motifs empruntés au règne animal sont les oiseaux en zones, deux
oiseaux se faisant face, le boue, quelquefois tombant sur les genoux, des
animaux passant, des chevaux, un quadrupède qui paraît être une anti-

(1) Hirsehfeld, mvm. rite, p. 135 et 147. Dpcncrixà T?jî àpj(. éïxip., 1S74.
 
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