Dumont, Albert; Chaplain, Jules: Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce (Paris, 1888)

TYPE ANCIEN D'ATHÈNES.

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allons les voir durant toute l'époque classique et peu différents de ceux
que Lysicrate fit sculpter vers 335.

Les scènes funèbres répondent à l'idée que nous pourrions nous en
faire par les récits de Y Iliade; nousy voyons lalamentation, l'exposition,
la marche du cortège, les pleureuses; des rameaux, dpîyava, sont placés
sur le catafalque : les chars peuvent se rapporter à des courses. La con-
çlamation est déjà représentée telle qu'elle sera reproduite plus tard
sur les plaques et les vases à figures noires. Cette scène est encore toute
semblable dans certaines parties de l'Orient, par exemple en Albanie. On
a cru longtemps que l'art grec avait évité les images lugubres ; on sait
aujourd'hui qu'il n'en est rien. M. Hirchsfeld, rapprochant avec plus de
précision encore ces peintures des récits homériques, croit que le lit,
les sièges sont entièrement en bois ; il reconnaît que les morceaux qui les
forment entrent les uns dans les autres, et il cite ces expressions : év tot,-

tciÏti leyÛGiiv (IL, III, 44^8), -/cXtctT) ^tvwTr) (0d., XIX, 55), Tpx-e^o, eù'^oo; (//.,

XI, 628). Les chars de guerre ont deux roues, les chars de transports
quatre (//., XXIV, 324; Od., IX, 242). L'épée, la courroie, le casque à
aigrette, les jambières, la lance et le bouclier sont des armes homéri-
ques. Ainsi non seulement les formes des vases, mais les sujets et les dé-
tails de ces sujets, tout nous montre qu'avec cette céramique nous som-
mes déjà très près de la partie de l'histoire grecque que nous commen-
çons à bien connaître.

Au point de vue de l'art, tout ce que cette industrie a pu emprunter
à des exemples déjà savants est heureux et bien traité : la disposition par
zones, l'usage des métopes, les ornements géométriques, l'habitude de
remplir les vides par des ornements; elle reproduit assez bien les na-
vires; on a remarqué que c'est là un des sujets que les enfants traitent
le plus volontiers; cette sorte de figure est facile à dessiner; elle a aisé-
ment un sens compréhensible. Les vaisseaux ne sont donc pas mal ren-
dus par les potiers athéniens. Il en est autrement de la figure humaine.
Ces artistes primitifs n'ont naturellement aucune idée de la perspective,
ni des mouvements; ils se bornent aux contours les plus élémentaires.
Un homme est composé d'une tète, d'un buste, de bras et de jambes :
ils juxtaposent ces différentes parties. La tête est un cercle, mais pour
représenter le profil, ce cercle a une partie pointue qui forme bec d'oi-