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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0117

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400 STYLE GÉOMÉTRIQUE.

seau; uiï triangle renversé représente"le buste ; deux, masses allongées,
les cuisses. Ce qui importe, c'est d'accentuer le principal ; de là l'aspect
aigu de la figure, la finesse extrême de la taille et des genoux; de là
aussi les proportions fortes des hanches et des mollets. Le plus souvent
ou ne voit pas trace de costume; cependant plusieurs détails indiquent
que les hommes ne sont pas nus. Les vêtements sont supprimes comme
les attaches de l'épée, comme beaucoup d'accessoires. Quelques sol-
dats dans des chars présentent un aspect bizarre. Les corps ont la forme
d'un bouclier béotien, qui serait très étroit au milieu; cependant il est
probable que le potier a voulu représenter une cuirasse serrant la taille
et une tunique qui, ressortant à la ceinture, s'étale sur les genoux. Le
casque est reconnaissable à un panache qui paraît s'enfoncer directement
dans la tète : les corps sont longs, la tète est petite, ce qui est con-
forme au type grec de l'art classique.

La robe à carreaux de deux couleurs distingue un certain nombre de
femmes, mais le buste ne paraît pas être recouvert d'étoffe (i). D'autres
femmes semblent être tout à fait nues et ne diffèrent en rien des hom-
mes, ni pour la taille ni pour les proportions des différentes parties du
corps. Quelques traits indiquent les cheveux que ces femmes s'arra-
chent, et deux petites saillies paraissent figurer grossièrement les seins.
Ce sont des tracés élémentaires, des hiéroglyphes où un art tout à fait
primitif marque ce qui lui paraît être l'essentiel et ne cherche pas une
précision qu'il ne saurait rendre. Pour comprendre ces dessins, il faut
les comparer aux premières ébauches des enfants; les procédés sont les
mêmes. Je ne crois pas qu'un peuple qui eût voulu imiter des figures
sculptées ou peintes comme il y en avait alors dans tout l'Orient, eût
donné à ces essais les caractères que nous remarquons ici; la part de
l'imitation est nulle aussi bien pour les chevaux que pour les hommes et
les femmes; l'originalité est incontestable. S'il est vrai, comme on l'a
dit, que l'art grec a commencé le jour où pour la première fois un Grec
a reproduit la vie et le mouvement, tels qu'il les voyait, ces vases mar-
quent la première étape de l'art vraiment grec.

Nous pouvons dire en résumé pour ce style :

(1) Mus. Nap. lit, pl. i; Mycènes, f. 530; Milchhœfer, ouv. cité, p. 3o, 101, — p. 86 et plus
loin, p. 14t.
 
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