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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0125

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108

IN F LUENCE OUI ENT AL E.

des briques peintes de Babylone qui sont plus anciennes et qui peuvent remonter « au
temps de Sémiramis » (1). On sait combien elle est fréquente sur les vases grecs : les
bijoux de Céré en offrent des exemples très nets (2), les coupes de* Chypre de même.

La palmette, la guirlande de palmettes ou do fleurs de lotus alternant avec des bou-
tons, sont, avec la rosace, un des éléments les plus fréquents de la décoration assy-
rienne. Ces motifs ne se trouvent pas moins souvent répétés sur les objets anciens,
vases, bronzes, etc., des autres pays dont nous nous occupons. Il suffit de rappeler
les vases grecs d'ancien style. Dans un grand nombre de cas, la ressemblance est
entière. La décoration d'une port*; du palais de Kouyoundjik en briques peintes,
composée de feuilles de lotus ouvertes et de boutons reliés par des rubans, est tout à
fait celle de l'œnochoé de Camiros que M. de Longpérier a publié sous le n° LYIII (3).
Cette ornementation se trouve identique sur les murs de Ninive, sur les coupes de
Nimroud, sur celles de Chypre et sur des vases grecs d'ancien style (4).

On remarque à Céré des palmettes réunies par des rubans et formant une bordure
qui rappelle tout à fait une partie de l'arbre sacré de Ninive. Les pierres gravées offrent
de nombreuses variétés de cet arbre. Lajard, ouvr. cité, pl. LYII et suivantes. Nous
verrons plus loin d'autres ornements secondaires, écailles, zigzags, pyramides, trian-
gles recoupés, etc., qui donnent lieu aux mêmes remarques.

4° Animaux. On connaît les lions, tigres, taureaux, sphinx, antilopes, griffons, bou-
quetins, daims, des vases peints de style ancien, des vases noirs étrusques, des vases
rouges ou gris à relief, enfin d'un grand nombre d'objets de bronze, d'or et d'argent.
Tous ces animaux se retrouvent de très bonne heure dans la décoration et dans le sym-
bolisme asiatique ; il en est de même de beaucoup de compositions fantastiques, oiseaux
à tête de femme ou à tête d'homme, hommes à corps de poisson, quadrupèdes à tête
humaine. Les caractères généraux de ces types sont les mêmes. On trouvera plus loin,
ch. xi, les rapprochements que comporte cette partie de notre sujet. Les plus an-
ciennes poteries représentent ces animaux accostés, face à face, se tournant le dos,
placés des deux côtés d'une fleur. Il suffit de regarder les broderies assyriennes, surtout
les bordures des riches manteaux, pour y voir les mêmes animaux, dans la même atti-
tude, et des deux côtés de la même fleur. Exemples, Layard, The Monuments of Nineveh,

y*

traie-

(1) C'est l'expression dont se sert M. de Longpérier : Mus. Nap., pl. III; c'est-à-dire au
premier empire assyrien et probablement beaucoup plus haut. La Sémiramis des Grecs est
un personnage légendaire.

(2) Mus. etr., pl. XV, flg. 9, XVI, etc.

(3) Louvre. Egide d'or gravée au trait, de petite proportion, deux bandes concentriques
décorées d'une alternance de tleurs et de boutons de lotus; zone de pendeloques; quatre
zones de cercles. Inscription donnant le nom d'un Usorkhon et de la reine Ta-ti-basl
(XXIIe dynastie). Exemple rare de bijoux égyptiens qui doit être rapproché des bijoux phé-
niciens et de l'orfèvrerie de Céré. Pierret, Gazette archéologique, 1880, p. 85. Perrot, Histoire
de l'Art, t. I, p. 83t.

(4) Schnaase, Geschichte der bildenden Kunst, t. I. Boutons et palmettes sur les vêtements
et les bijoux, flg. (i ; sur briques, fig. 8C.
 
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