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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0127

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iii)

I NFLUENGE ORIENTALE.

ployée par Hérodote pour les ciselures des plus anciens vases d'imitation orientale,
vases qui portaient aussi des animaux. Si cette draperie, qui fut vendue cent vingt
talents, était d'une beauté si exceptionnelle qu'aux grandes panégyries d'Héra, au
cap Lacinium, les Italiolcs venus en foule n'admiraient rien davantage, le système
de décoration du moins était dans les habitudes de l'époque, el nous avons là un
nouvel et intéressant exemple de la similitude de l'ornementation en Orient et chez
les Grecs (1).

Le catalogue qui précède montre clairement un si\le de décoration
à la fois original et précis, élégant et compliqué, très différent de ceux
que nous avons étudiés jusqu'ici; il a été connu depuis le golfe Persique
jusqu'à la mer Tyrrhénienne. Nous l'appelons oriental parce que les
exemples les plus remarquables (pie nous en possédons se trouvent dans
la vallée du Tigre et de I'Euphrate, sur des monuments considérables, el
que ces exemples sont aussi ceux dont la plus grande antiquité est cer-
taine. Sans savoir exactement à quelle date il a commencé, nous voyons
qu'il est constitué, au moins en partie, au ixe et au mu' siècle puisque
nous le rencontrons, à celle époque, sur des édifices considérables;
nous disons en partie : on a déjà vu, en effet, qu'il s'est certainement
modifié plusieurs fois el (pie le considérer comme un ensemble uni-
forme, qui n'admettrai! ni variété ni périodes différentes, serait con-
traire aux faits constatés. Nous nous bornons, pour le moment, à
admettre comme démontrée l'existence au Xe el au i\' siècle d'un mode

(1) La date d'Alkiménès est inconnue; la période florissante de Sybaris va jusqu'à l'année
510. Les colonies thessaliennes et athéniennes qui repeuplèrent la ville au v° siècle n'attei-
gnirent jamais la grande richesse de la première Sybaris, qu'avaient détruite les Grotoniates.
Cependant il est peu probable que ce vêtement si riche fût antérieur à 5 ii); on s'explique-
rait difficilement qu'il eût échappé au pillage et à la destruction de la ville. Denys l'Ancien
le trouva au début du iv° siècle et le vendit aux Carthaginois; cet himation appartiendrai!
donc à la seconde moitié du v" siècle, mais ce n'est là qu'une hypothèse vraisemblable. On
remarquera que Sybaris était représentée sur cette broderie, probablement sous la ligure
d'une femme, selon un usage fréquent dès la lin du v° siècle. — Voyez au^si Diodore, ii, 8, li,
décrivant d'après Ctésias, les murailles couvertes des briques des palais babyloniens. On y
voyait toute espèce d'animaux, dont les images avaient été imprimées sur les briques encore
crues... Ces animaux étaient imités selon toutes les règles de l'art tant pour la l'orme que
pour la couleur... Les proportions dépassaient quatre coudées. Sémiramis à cheval lançant
un trait contre une panthère. Ninus frappant un lion. Ctésias ne dil pas que ces tableaux
fussent encadrés par des guirlandes de fleurs. Voir cependant l'usage très fréquent de ces
zones île fleurs, mais souvent {l'une importance secondaire. Place, ouv. rit., pl. XV.
 
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