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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0145

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128 INFLUENCE ORIENTALE.

rien; les motifs sont égyptiens ou n'appartiennent pas à un style déter-
miné, si on excepte les animaux qui sont souvent asiatiques. Le fait est
intéressant puisque tout au contraire sur les coupes de Chypre cl
d'Italie les personnages portent souvent la tiare et la robe des rois
assyriens. On peut considérer les bronzes de Ninive comme repré-
sentant plus que tous les autres le style égyptien. La figure humaine
y est rare; quand elle apparaît, elle est maladroitement traitée. On
remarque de même une grande inexpérience dans les paysages ; à tous
les égards le style pseudo-égyptien de Ninive représente l'époque la
plus ancienne de ces sortes d'objets aujourd'hui connus.

Les autres coupes offrent : i° un style assez barbare qui n'est nette-
ment ni égyptien ni asiatique, nous en avons pour exemple la pal ère
d'Idalie n° 38; 2° un mélange de style égyptien et assyrien, et enfin un
style déjà habile, mais plus indépendant, qui ne subit qu'à un moindre
degré ces deux influences. Si quelques coupes, comme les nos 3i, 3ia,
pourraient être d'origine égyptienne, on voit que les autres prennent les
motifs égyptiens et les motifs assyriens dans un simple but décoratif :
l'artiste place l'un à côté de l'autre l'arbre sacré adoré par le roi d'As-
syrie coiffé de la tiare et le Pharaon vainqueur levant sa masse d'armes
sur ses ennemis; Harpocrate, Osiris, Horus, le scarabée alternent avec
des personnages coiffés de la tiare; Isis aies ailes des divinités assy-
riennes (i). Le mélange des sujets empruntés aux deux î^eligions, des
costumes et des attributs est complet. De plus, les égyptologues ont
remarqué l'incorrection des détails relatifs aux rois et aux dieux, et
quant aux hiéroglyphes ils paraissent surtout avoir une valeur décora-
tive. Ils ne sont à Palestrine que le développement de l'usage que nous
avons vu à Ninive de placer dans les zones" et pour l'ornementation
seulement des signes empruntés à l'écriture égyptienne (3ok).

Il est aussi aisé de voir, quand on étudie l'ensemble de ces tableaux,
qu'en général les artistes n'ont voulu reproduire ni des scènes religieuses,
se rapportant à une croyance particulière, ni des scènes historiques; ils
ont surtout voulu faire des coupes élégantes où ils ont réuni des motifs

(1) Les ailes relevées ou abattues se voient sur les monuments égyptiens, mais beaucoup
moins fréquemment qu'en Assyrie.
 
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