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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0146

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INFLUENCE ORIENTALE. 129

divers. L'une d'elles représente une partie de plaisir sur l'eau; une
autre, la promenade et les divertissements d'un roi, la chasse et les
travaux de la campagne; une autre enfin, des actions militaires. Ce
sont des scènes de fantaisie, des tableaux juxtaposés empruntés aux
grandes œuvres d'art qui existaient alors en Egypte et en Asie.

Sur des coupes où le travail n'indique pas nettement l'influence d'une
industrie particulière, on doit noter les proportions élancées des per-
sonnages, la manière de séparer ces personnages qui sont très distincts,
et une suite de caractères qui sont un souvenir lointain de l'Egypte; au
lieu que toute une classe de figures à Géré et à Palestrine ont une lour-
deur que nous retrouvons surtout sur les monuments chypriotes. Des
marches militaires dessinées avec élégance sont certainement Tourne
d'ouvriers habiles qui connaissaient les procédés égyptiens.

Tout ce que nous avons vu du caractère mixte de l'art dans la plupart
de ces coupes suffirait à indiquer qu'elles sont l'œuvre d'un peuple
intermédiaire qui connaissait l'Egypte et l'Assyrie et qui faisait le com-
merce en Italie. A cet égard, du reste, la certitude est complète, un
certain nombre de ces coupes portent des inscriptions qui sont phéni-
ciennes. La question de savoir si les Carthaginois ou les Sidoniens ont
orné les bronzes qu'on voit en Italie ne peut être résolue. 11 est pourtant
bien à noter que les types étant les mêmes qu'à Chypre, il serait natu-
rel de penser à une origine phénicienne ou chypriote: nous ne savons
presque rien de l'art carthaginois, tandis que nous connaissons celui de
Chypre par les objets que cette île a conservés, et celui de la Phénicic,
au moins en partie, par des monuments originaux et par l'Assyrie. Enfin
il faut tenir grand compte de ce fait qu'entre les objets de métal tra-
vaillé de Ninive et ceux de Géré il y a parfois similitude entière et que
probablement Carthage ne faisait pas le commerce avec Ninive. Cette
difficulté est secondaire; l'art carthaginois serait toujours celui de la
Phénicie et tout ce que nous voulons prouver, c'est la dispersion dans
la Méditerranée des motifs de la décoration orientale, sans croire qu'il
soit possible pour chaque objet de préciser le lieu de fabrication.

Au point de vue de l'étude des céramiques grecques très anciennes,
il faut distinguer, dans le catalogue que nous avons donné, les motifs
purement décoratifs des scènes figurées. Ces motifs sont ceux mêmes

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