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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0147

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130 INFLUENCE ORIENTALE.

qu'offrent un très grand nombre de vases grecs ; les scènes figurées
n'ont le plus souvent aucune ressemblance avec celles que conservent
les vases. D'ordinaire, la Grèce a imite ce qui était pur ornement et
sans rapport ni avec la religion ni avec la vie sociale. Il est probable que
le style décoratif des coupes est beaucoup plus ancien que les scènes
qu'il encadre. Sur les coupes que nous rapportons aux origines de
cette industrie, cette décoration se voit seule; elle est associée ensuite
à des sujets variés et d'époques différentes. Nous limitons exactement
les mots d'ornementation orientale à l'ensemble des motifs de pure
décoration.

L'ornementation orientale a eu évidemment une longue durée; elle
a été adoptée par des ateliers divers qui, à la même époque, selon les
pays, l'associaient à des scènes de nature très différente; elle a aussi,
selon les temps et quelquefois à plusieurs siècles d'intervalle, été em-
ployée par des peuples qui avaient déjà un art personnel. Elle offre un
fond commun qui prouve une parenté d'origine souvent lointaine entre
les industries qui s'en servent, mais qui n'atteste pas toujours des rap-
ports immédiats. Ainsi l'art de Ninive et celui de Persépolis, tout en gar-
dant une originalité évidente, présentent sous d'autres rapports une orne-
mentation à bien des égards semblable, et cela à trois et quatre siècles
de distance. Ces motifs de décoration se voient sur les vases grecs à
côté de tableaux qui sont purement helléniques. A Chypre, en Etrurie,
ils subsistent, exactement respectés, pendant que les ouvriers indigènes
créent un art national. Sur les coupes que nous avons décrites, ils sont
associés à des scènes tantôt assyriennes, tantôt égyptiennes, quelquefois
d'un style qui n'est ni assyrien ni égyptien.

Il est à peine nécessaire de rechercher commentée style a été répandu
dans toute la Méditerranée. Pour les coupes, nous avons vu qu'il n'y a
aucun doute ; l'origine phénicienne du plus grand nombre d'entre elles
est évidente. Nous n'aurions pas ces précieux documents qu'il fau-
drait arriver aux mômes conclusions. Ni les Egyptiens ni les Assyriens
n'avaient de marine ; les Phéniciens seuls faisaient un commerce étendu ;
ils étaient à la fois fabricants et marchands. Les poèmes homériques
confirment ce fait par les témoignages les plus précis. Auv époques
antérieures (Ire partie, chap. vi) nous avons déjà admis l'influence phé-
 
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