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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0149

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132

INFLUENCE ORIENTALE.

III

Nous devons maintenant aller plus loin, demander aux monuments
ce qu'ils nous apprennent sur les plus lointaines origines de ce style
phénicien et oriental, rechercher si les objets découverts permettent
de définir avec précision les périodes que nous avons entrevues dans
l'histoire de ce style.

Origines. Influence égyptienne. — Nous ne connaissons pas les débuts de
l'art phénicien, mais il est très vraisemblable qu'il subit l'influence de
l'industrie égyptienne dès qu'il la connut, et que durant une très longue
époque il fut surtout sous cette influence : nous le constatons sur les
plus anciennes coupes de Nimroud, qu'il faut placer aux environs du

« risée; elle se rapporterait cependant plutôt au type des inscriptions archaïques qu'au type
« classique. » M. de Vogué qui a étudié spécialement les trois nouvelles inscriptions décou-
vertes sur les patères du British Muséum, nos 30k, 30% 30v, veut bien m'écrire : « Ces inscrip-
« tions appartiennent à l'araméen primitif des tablettes bilingues découvertes par M. Layard,
« conservées au British Muséum et dont les dates sont comprises entre la fin du vm° siècle
« et celle du vne siècle avant J.-G. Ce sont des noms propres désignant sans doute les pro-
« priétaires des coupes. L'un s'appelle Baalazar (Baal le protège) et il était scribe; les autres
« se nomment Elselah [El lui pardonne) et Beharel {El l'a choisi). » Sur les autres inscriptions,
voici l'opinion de M. Renan : « L'épigraphe de la coupe de Varvakeion (n° 48) est décidé-
« ment araméenne. La langue est araméenne aussi, puisque le mot « fils » qui sépare les
« deux noms propres est exprimé par bar. Le caractère est tout à fait celui des monuments
« araméens trouvés en Egypte. On peut rapporter cette coupe à l'époque de la domination
« perse, au v° siècle avant J.-G. La petite inscription qui se lit sur la patère de Palestrine
« (n° 43) est en caractères carthaginois tout à fait classiques du vi° siècle avant J.-C. à peu
« près. Quoique la différence entre les noms phéniciens d'Orient et les noms carthaginois soit
« faible, on peut dire aussi que les deux noms contenus dans cette épigraphe sont plutôt
« puniques que phéniciens. » Cette dernière date n'est donnée par M. Renan qu'avec
beaucoup de réserves. Comme le remarque M. de Vogué, le schin est encore ondulé, le law
est encore cunéiforme, mais le mim n'est plus ondulé ; ces caractères peuvent indiquer une
époque beaucoup plus reculée.

Pour ce qui est des coupes trouvées en Italie, il est important de tenir compte des dates
approximatives que les archéologues ont déterminées. Quatre coupes proviennent de la tombe
Regulini-Galassi (nos-i0-i3), deux de Palestrine (nos -ii-45). Le mobilier de ces tombes indique
une même époque. Les objets qu'on y a découverts sont postérieurs au moment où l'écriture
 
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