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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0150

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INFLUENCE ORIENTALE.

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ixc siècle; nous avons vu qu'elles sont avant tout égyptiennes, qu'elles
n'offrent pas l'exemple de types nettement assyriens. C'est avec raison
que plusieurs savants insistent sur les rapports de l'art grec avec l'art
asiatique plutôt qu'avec l'art égyptien; il est vrai que souvent les
motifs et les modèles ont été apportés aux Grecs par les Asiatiques et
mêlés à des motifs assyriens, mais on ne doit pas oublier ce que cet art
de ( Asie avait dû à l'Egypte. 11 arrive ici ce que nous voyons pour
l'alphabet : les Phéniciens l'ont donné aux (liées, mais ils l'avaient tiré
eux-mêmes de l'écriture démotique. Plusieurs des éléments principaux
qui composent la décoration assyrienne étaient connus dès longtemps
dans la vallée du Nil. Il suffit de rappeler la fleur et le bouton de lotus
qui, sur les bords du Tigre, ne sont qu'une imitation. Dans toute celte
histoire des origines, il y aurait grande témérité à négliger une civili-
sation qui était florissante tant de siècles avant que la Phénicie et
l'Assyrie eussent la moindre idée de l'art.

Dès le temps des Pyramides, les Égyptiens décoraient les murs de

commença à être en usage en Étrurie, puisque la tombe Regulini-Galassi renfermait des vases
décorés d'inscriptions étrusques. Les commencements de l'écriture en Etrurie doivenl être
rapportés à la lin du vin'' ou au début du vu" siècle (750-644, d'après un calcul très vraisem-
blable des siècles étrusques). Le style de la décoration phénicienne paraît indiquer une date
antérieure à celle des objets de môme fabrique qu'on a recueillis dans les nécropoles sardes
de Sulcis, Tharros et Gagliari; or il ne semble pas que la Sardaigne ait été occupée par li s
Carthaginois avant le dernier tiers du vi° siècle (530). La tombe Regulini-Galassi serait donc
de la fin du vu1' ou du début du VIe siècle. La tombe dite d'Isis à Vulci, les deux tombes
Galabresi à Gervetri paraissent être du même temps. Ces tombes renfermaient des objets en
pâte vernissée égyptienne ornés de signes hiéroglyphiques que les égyptologues rapportent
à la xxvi" dynastie (6567-S23). Cette indication n'est pas en désaccord avec les remarques
qui précèdent. Enfin il y a lieu de remarquer que les Carthaginois ont fait le commerce en
Italie longtemps avant l'année 509, date du traité qu'ils conclurent avec les Romains (Po-
lybe, 111. 22). 11 suffit de rappeler leur lutte avec les Cnidiens et les Phocéens à Lilybée, leur
alliance avec les Etrusques, leur guerre en Corse de concert avec ce peuple contre les Pho-
céens. Durant la fin du vu" siècle et durant tout le vi" siècle, ils eurent avec les Etrusques les
rapports les plus suivis, et c'est vraisemblablement à cette date qu'il faut rapporter plusieurs
des tombes où l'influence phénicienne domine exclusivement. Voyez Helbig, Cenni sopra Varie
fenicia, Annali, 1876. — Les coupes de Ninive proviennent du palais du N.-O., qui est du
ix° siècle, mais qui fut restauré et habité par Sargon au vin" siècle. Layard, Discov., p. 197. —
Un bouclier votif, trouvé à Van, qui rappelle à beaucoup d'égards les coupes les plus récentes
de Nimroud, porte une inscription d'un roi contemporain d'Assour-fian-Habal, vu" siècle.
Sayce, Journal of the 7-oyal asiatic Society, t. XIV, p. 653 ; Perrot, Histoire de l'Art, t. II,
]). 755.
 
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