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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0157

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INFLUENCE ORIENTALE.

d'Iasili-Kaïa, la pierre couverte d'images, surtout, sont d'un grand inté-
rêt ; les restes du palais d'Euiuk, bien que d'un art moins avancé, ont
aussi une grande valeur pour les études d'archéologie figurée (i).

M. Perrot a très bien exposé tout ce que la Gappadoce avait emprunté
à Ninive et surtout aux bas-reliefs de Maltaï, qui sont très importants,
parce qu'ils montrent dans la vallée de l'Euphrate des scènes et des
attributs qui sont beaucoup plus nombreux dans les palais de Darius
que dans ceux de Sargon et d'Assour-Nazir-Habal. II a aussi remarqué
des différences, la forme de la tiare, qui est pointue, le lituus, l'aigle à
deux têtes, les souliers recourbés en pointe à la poulaine. Ces caractères
sont loin d'être indifférents: le lituus se retrouve en Etrurie, de même
les chaussures dont nous avons un exemple bien connu sur le sarcophage
de Géré au Louvre. L'aigle à deux têtes, le hanca, est un vieil emblème
asiatique et probablement sémitique, qui se constate à Babylone sur des
cylindres, et qui reparaît ensuite au xiif siècle de notre ère sur les mon-
naies des princes turcomans de Diarbékir et de laPalestine. L'avenir nous
dira avec précision ce qu'était l'art lydien, mais nous le devinons en partie
quand nous en voyons l'origine, quand nous constatons l'influence de
Ninive dans des pays beaucoup moins riches, en Cappadoce, par exem-
ple. Nous n'avons plus de peine à nous figurer ce qu'étaient les cratères
à lètes de serpent décrits par Hérodote, grâce à ceux du \ alican, décou-
verts à Géré. Le vieux temple d'Assos nous apprend que le sculpteur
avait certainement vu les animaux des palais d'Orient, la lutte du lion et
du taureau, les animaux accostés ; Assos est une imitation de l'art de
l'Assyrie et de la Perse au même titre que les frises de Boghaz-Keui,
mais en Mvsie l'artiste est d'une autre race et plus habile. Les plus
anciens monuments des Etrusques, qui, malgré la diversité des tradi-
tions, paraissent avoir subi l'influence de la Lydie ou plutôt, d'une façon
générale, de la civilisation gréco-orientale telle qu'elle se développa

(1) Perrot, l'Art de l'Asie Mineure, dans les Mémoires d'archéologie, Paris, 1875, et l'Ex-
ploration de la Galalie. Voyez aussi les tombes phrygiennes datées dans une certaine mesure
par la présence d'un alphabet dérivé du phénicien : croix, vases, animaux affrontés, décora-
tion géométrique mêlée d'éléments orientaux. Ramsay, Studies inAsia Minor, dans le Journal
of hellenic studies, t. III. april 1882 ; J. Robert Steuart, Description «/'some ancient monuments
of Lydia and Phrygia, London, 18-i2 ; ïexier, Asie Mineure, t. I, pl. 56, 58, 59.
 
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