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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0162

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INFLUENCE ORIENTALE.

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certains objets prouve qu'ils étaient rares. Tel est le passage sur la mer-
veilleuse coupe que Nestor avait apportée de Pylos. On peut se faire
une idée delà valeur des métaux travaillés à cette époque : un lébès qui
ne va pas au l'eu et qui est tout brillant, tauxôç, peut-être d'argent, de la
contenance de quatre mesures, est d'un prix supérieur à deux talents
d'or; une fiotk-n, également àxupoç, vaut un peu moins. Un trépied, èprupi-
&r)T»)ç, allant au feu, est estimé douze bœufs; une captive habile en toutes
sortes d'ouvrages, seulement quatre bœufs; aussi le premier des cinq
prix pour la course de chars, aux funérailles de Patrocle, se compose-t-il
d'un trépied et d'une esclave (i). Le bœuf est l'unité monétaire qu'on
trouve le plus souvent dans l'Iliade. Un bœuf grand et gras vaut plus
d'un demi-talent d'or (2). L'Iliade mentionne plusieurs vases du prix
d'un bœuf. Quand le poète veut donner l'idée d'un objet magnifique,
il l'estime un très grand nombre de bœufs. L'égide d'Athèna porte des
tresses d'or qui valent chacune cent bœufs, et toute la frange est du
prix de dix mille bœufs. On reconnaît un peuple pour qui les métaux
travaillés ont une très grande valeur; un homme riche était celui qui
avait beaucoup de bronze, -o*aj/3ca/.o;, -olu/puso;; et on peut dire cpie les
belles armures de métal étaient alors aussi rares que les trépieds et les
lébès de bronze. Homère parle des chefs et des héros auxquels il prête
tous les avantages, il faut tenir grand compte de ce fait (3).

Sidon a dans les poèmes d'Homère une épithète qui indique d'où ve-
nait la plus grande partie de ces objets de bronze; elle est appelée -oaj-
■/'jjmz. Le nom des Phéniciens ou des Sidoniens ne paraît guère dans
l'Iliade sans qu'Homère loue leur habileté : ce sont des ouvriers excel-
lents. Pour un peuple presque sans industrie, qui vivait surtout du travail
de la terre et de l'élève du bétail, le Phénicien était célèbre par ses

(1) Agamemnon dit à Teucer : « Tu recevras après moi. si les dieux nous permettent de
nverser les murailles de Troie, le prix le plus honorable, soit un trépied, soit deux chevaux
avec leur char...» //., VIII, 287.
(2 //., XXIII, 750.

(3) Je ne sais si on peut trouver le rapport du bronze à l'or dans le passage où Glaucus
échange ses armes contre celles de Diomède : ÈvG' a\>-z TIx-j/m KpovîSïjç «ppévaç i^Ckt-o Zsùç, | fi?
-&ô; TuSeCSyjv Aiou.T|Seoc Teûjçe' âtAE'.Êev j ^pOisa jça^xeCwv, £xa-<ju.6o'.' Èvveaêoîwv. //.. VI, 234. On peut
accorder plus ou moins d'importance à ce texte; du moins ne paraît-il pas indiquer que l'or
eût une valeur relativement faible.

l'J
 
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