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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0163

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U6 INFLUENCE ORIENTALE.

navigations, v*u(jhc>.ut6ç, très bon ouvrier, iro>.u5a''5sc>.o;, il était un sujet
d'admiration. Il apportait des milliers de parures, u.-i-J.y, àôo'pjjuxTa. Les
Sidoniennes excellaient à broder, à orner les péplos ; Paris en avait
amené à Troie; elles savaient faire de brillants ouvrages, èfkak épya (i);
les Cariennes et les Méoniennes, — ce sont toujours des Orientales, —
teignaient l'ivoire à l'aide de la pourpre; mais surtout Sidon était riche
en bronze, iroW^aXxoç; elle forgeait beaucoup d'objets variés, &x$aXoc-koHol,
des agrafes, -6p-xç, des Qbules, yvaprriç 6' D.Btocç, des anneaux, jcaXuscaç,
des colliers, â'ppwç (2). Les marchands apportaient sur les côtes des
chargements de tous ces objets pour la vente quotidienne; pour des
acheteurs d'exception, ils avaient des cuirasses, des armes de prix. Mais
ces marins si industrieux étaient aussi la terreur des Grecs. On les
appelait 7roAj-a.177y.A01, les hommes très fins, ceux qui savaient tromper,
à-y-r,liv. ei^ÔTe:, ceux qui exploitaient, dévoraient, TpûxTat, et qui faisaient
une foule de maux aux hommes : <t>oiv.; r.'XOsv âwjp inccTrikioc eï&w;, | rpwxTTiç,
S? &7] ttoVa-/ xàx' «v6p<âiroi5iv èwp-p (3). Le Phénicien avait quelques-uns des
caractères du juif du moyen âge, mais il était puissant et appartenait à
un Etat régulier. Parmi tous les récits de l'antiquité qui nous montrent
comment il agissait avec les Grecs, celui que fait Eumée de l'enlève-
ment de sa nourrice, bien que très connu, est si vrai et met si bien sous
nos yeux la réalité, qu'il est peut-être permis de le rapporter ici.

Le père d'Eumée, Ctésios, était le principal notable de Syros, île
petite, mais qui nourrissait des bœufs, des brebis, possédait des vignes,
du blé, et comptait deux centres de population. La maison du roi était
haute; elle avait une grande pièce où se tenaient les femmes, diverses
dépendances, et sur le devant une sorte de péristyle orné de tables, où
Ctésios s'asseyait pour boire avec les autres notables. C'était là qu'ils se
concertaient avant de se rendre à la réunion du peuple. Un jour arrivè-
rent à Syros, sur des vaisseaux noirs, des Phéniciens. Eumée leur donne
les épithètes ordinaires; ils apportaient toute une cargaison de petits
objets, des parures, une pacotille. Ctésios avait une esclave de Sidon que

(1) Od., XV, ils.

(2) //., XVIII, iOO. Homère parle d'Héphaistos; il prête à un dieu ce que font les Phéni-
ciens.

(3) Od., XIV, 288; XV, 416.
 
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