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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0167

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130 INFLUENCE ORIENTALE.

sera oblige d'admettre que le mobilier homérique et celui des Assyriens,
sinon pour la richesse, du moins pour les formes, devaient se ressembler
beaucoup.

Les rares bijoux dont parle l'Iliade s'accordent avec ce que nous savons
de l'orfèvrerie asiatique; ils s'expliquent souvent par les objets décou-
verts dans les nécropoles les plus anciennes de l'Italie, où l'influence
orientale est évidente à tant d'égards : par exemple, les rapôvxi ictoiwtv
£uyva;j-70'.; àpxpjr/.t, épingles fixées à une attache habilement recourbée,
ou encore munies de deux branches, y.'Av.™ 8iiïi}p.oiGi ; les —ôp—sortes
de fibules et d'agrafes que l'on rencontre à Céré et ailleurs. Il semble
que la -ôp-v; soit le corps de la fibule; la -epovr, en est l'aiguille, la
pointe; elle se réunit à la -îp-r, comme, dans la jambe, le péroné se
réunit au tibia. Les xW&e; sont les points de jonction, l'endroit où les
deux morceaux de métal s'articulent. Nous avons déjà remarqué les
colliers formés de morceaux d'ambre, réunis par un fil d'or et mêlés à
des ornements du même métal, ^puseov 6'paov s//ov, 8' rikéx.-vfoirm èepTo (i).
Nous ne savons pas exactement ce que sont les hy.y.-y. Tpi'y>.ï>v«, ppoevr*;
ces boucles d'oreilles ont trois yWiva;; je crois que l'artiste veut désigner
trois parties brillantes, sans indiquer des pierres précieuses enchâssées.
Un grand nombre de pendants assyriens sont composés de deux tiges
d'or se coupant en croix et formant ainsi trois masses principales (2).
Plus tard seulement, semble-t-il, les Grecs connurent les boucles d'oreilles
à trois pierres appelées Tpi6<p6*\u.a, Tpw-pua, Tpwru&s; et 7010771;. Dans ces vers :

Tt,ci icap' z'.vdz-z; yàlxEiiov SaîSaXa TîoAlà,

Ilûprcaç te, yvajrrcTàç 0' £Xixaç, xaXuxoiç te '/.ai ffpp.oui; (3).

nous savons ce que sont les -6p-at et les ffppi, les fibules et les colliers;
pour le scholiaste, les yvaprral ïhxsç sont des pendants d'oreilles ou des
bracelets, ivwwx, ty&kvt, le mot SXtÇ indique plus qu'un simple cercle, une
spirale ; c'est la forme fréquente des bracelets sur les bas-reliefs assy-
riens. Eustathe émet l'opinion que par les xaXuxe; Homère entend des

(1) Od., XV, 160. Ôpjiov... jy>t5<jEov, ^Hxtpoiaiv kppivov, y,é).iov Sç. <)d., XVIII, '293.

(2) Botta, pl. 161.

(3) //., XVIII, 400. Il s'agit des travaux d'Héphaistos, retiré durant neuf ans près d'Eury-
nome et de Thétis.
 
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