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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0170

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INFLUENCE ORIENTALE.

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nous faisons de l'industrie en Grèce à cette époque; elles sont peu nom-
breuses, elles reproduisent les types que nous connaissons par les dé-
couvertes archéologiques; par suite elles ressemblent déjà beaucoup aux
formes que développera l'époque classique. Il faut laisser de côté l'sfoâ-
ij.iv9oç et l'àa-AÔç. L'à<ia|MvOo? paraît avoir été une grande cuve pour les bains ;
un homme y entrait tout entier, soit qu'il s'y tînt debout, soit qu'il put
s'y asseoir; tout auprès on plaçait un trépied qui donnait de l'eau
chaude. L'épithètc ordinaire de l'ac>a[«v8oç est sùc&ïty), ce qui peut indiquer
un récipient de pierre (i). L'âaxàç est l'outre qui revient si souvent sur les
monuments assyriens et qui paraît avoir été d'un usage tout à fait pré-
dominant en Asie Mineure; la fréquence de l'âcxoç dans toutes les scènes
qui représentent des expéditions et des captifs est telle qu'on y trouve
très peu de formes de vases de terre ou de métal. Dans Homère, l'atnwç
est fait de peau de chèvre ou de peau de bœuf (2) ; il est resté dans les
habitudes de l'Orient grec. Le xa^jgwv (3), coupe en bois de lierre,
l'âptov (4), où on recevait le sang des victimes (5), sont rarement cités, et
du reste n'avaient pas de forme qui leur fût propre. Le nom du ir.-vAoç
paraît dans l'Odyssée, où il désigne une burette à huile; de même celui
du mw<po;, sorte de coupe (6), et du cotyle, xoto>.7), petit vase où l'enfant
pauvre mouille ses lèvres à la table du riche dédaigneux (7); je ne crois
pas qu'on trouve dans Homère le canthare, la lékané, l alabastron, l'ary-
balle, l'hydrie, la cylix, le stamnos, la pélékè, l'olpè, le kvathos, le poté-
rion. Les formes sont encore très simples; quelques mots suffisent pour
les désigner; les expressions d'Homère ont de plus un sens assez géné-
ral où il serait difficile de reconnaître toujours des variétés de détail; ce
sont ces variétés qui, par la suite, introduiront dans l'usage un grand

(1) //., X, 576; Od., III, 168; IV, 49, 128; X, 361. Homère parle d'à<ji[uv8oi d'argent.
Od., IV, 128. Les Grecs, les Orientaux, les Chypriotes, les Etrusques ont fabriqué de bonne
heure de vastes récipients de terre cuite dont nos musées possèdent des spécimens.

(2) //., III, 217; Od., VI, 78; X, 19.

(3) Od., XIV. 78, 112; XVI, ;S2; -u-x; xbrcivov, iypoTixdv, à une anse, [a<5v<otov, dit le scho-
liaste.

(i) Od., III, iU, &ta£ XtY<5|«vov.

(5) L'àlEiaov est plus souvent nommé que le xtsaûëiov et l'âpiov.

(6) VI, 79, 215; XIV, 112. Une seule fois.

(7) XXII, m.

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