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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0172

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INFLUENCE ORIENTALE.

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encore l'ccXewov, qui est une variété du ^émc;; quand la nourrice d'Eumée
va rejoindre les Phéniciens, elle prend trois ôXswa sur la table devant la
porte; l'aXeirov, comme le £émx;, est souvent en métal précieux; il sert aux
libations ; quelques étymologistes croyaient qu'il était orné de relief, à-Xeîbv,
non lisse. On connaît le £s-x; de Nestor qui avait quatre anses et sur
chacune d'elles deux colombes d'or. Ces détails sont insuffisants pour
rapprocher le iïêitxt des coupes et gobelets que nous connaissons, les uns
cylindriques, les autres demi-sphériques. Il est impossible de savoir
quand Homère parle de vases à boire qui ressemblent à nos verres avec
ou sans anse, quand il parle de la coupe à anse ou sans anse, à pied ou
sans pied, qui est la auXti; des anciens. Il est cependant probable que le
Béiraç est un terme générique et le y.jraXXov le plus souvent une coupe (i).

Nous n'avons aucune peine à comprendre, quand nous voyons une
industrie à tant d'égards incertaine, ce qu'il faut penser de la descrip-

(1) On sait à quelles discussions a donné lieu le Séroxç àpupixûnE^pv. Ce qu'on en peut dire
de plus sûr, c'est qu'il faut y voir probablement une coupe à deux anses comme le pensait Aris-
tarque ; àjitft indiquant ici qu'on la prend des deux côtés comme l'épithcte à^oiSs-o? ou àu.ç«To;
pour la çid&Y), comme aussi ce préfixe a le même sens dans àp.cpi<popsiiç ; toutefois l'étymolo-
gie du mot x.toùlov reste encore incertaine.

La description de la coupe de Nestor a beaucoup tourmenté les commentateurs.

Ifàp Sè ôs-a; 7rsptxa),ÀÉç, o otxo8ev îjy1 6 yEpaio;,
Xpu(7EÎoi; r(Xoi(7t 7r£ïîapij.£vov • ouaTa ô' aOioo
TÉ(^crap, ÊVav, ootai 3s ue).£tâ6e; àp.çt; sy.aGxov
Xpi3fj£'.at vejAÉÔovTo * Suaj ô1 Û7;6 7tvôp,éve; Yj<>av.

II'jGaTjv désigne la base, le support, les pieds. L'usage a été fréquent en Asie comme en
Egypte de fabriquer des vases qui ne pouvaient se tenir debout, mais qu'il fallait ou planter
en terre, ou appuyer sur le mur, ou maintenir par un support. Les exemples en sont bien
connus parles représentations figurées, et nous en avons aussi dans les collections. C'est un
double support de ce genre que paraît indiquer Homère, soit qu'il fût formé de deux parties
campaniformes, réunies par le côté le moins large, comme nous en voyons des représenta-
tions très anciennes à Ninive et en Étrurie, Hist. anim., IX, 40, soit qu'il fût d'autre sorte-
Deux seuls pieds opposés sont beaucoup moins vraisemblables. Les coupes àituvSâxu-roi
étaient celles qui n'avaient pas de base et qu'on ne pouvait poser sur les tables; TtOvSaÇ
avait un sens très rapproché de ttuO^v. On a lu ûito7uu6[/ive<; en rapportant le mot à Kt^eidStc
et ûitô icu8|iiveai sous les fonds en plaçant deux colombes sous la coupe. Il semble, en atten-
dant mieux, dans une question qui a tant occupé les anciens, Athèn., XI, p. 489, que le plus
simple soit de s'en tenir au texte, puisque les monuments figurés en donnent une explication
vraisemblable et conforme aux habitudes de l'époque. On remarquera, outre l'usage des
clous, les colombes, un des plus anciens motifs que l'industrie de l'Asie ait fait connaître aux
Gr3es, Mycènes, f. 267, 423.
 
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