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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0185

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166

TYPE DE RHODES.

ces animaux ont le corps très allongé. Mus. Napol., pl. LVII, LYIII; Camiros,
pl. XXXII, XXXVII, XL1II, XLIV.

Bouc à cornes recourbées, sanglier, lièvre, chien, poisson, sorte d'espadon, b.oiy.;.
Camiros, pl. XLVIII, XLIX.

Comme ces ornements et, ces sujets sont surtout représentés sur des
coupes plates et des œnochoés, les manières de les disposer sont peu
variées. Les coupes admettent deux modes principaux : i° une rosace
centrale avec cercles et grandes zones circulaires ordinairement divisées
en métopes; 2° un sujet central; ce sujet occupe les deux tiers du mé-
daillon qui est divisé en deux: parties inégales par un ruban, tresse,
grecque ou méandre; sur ce ruban est représenté un animal; bipartie
inférieure du médaillon est occupée par une demi-rosace. Quelquefois
l'intérieur des coupes plates est rempli par une combinaison de pal-
mettes, de rosaces et d'enroulements dont nous avons donné des exem-
ples; enfin, quand la coupe est plus profonde, il arrive que l'extérieur
est décoré d'un motif circulaire, mélange du style géométrique et du
style oriental (i).

Les œnochoés et les vases qui se rapprochent de cette forme por-
tent des zones superposées d'animaux, la zone inférieure et la zone
supérieure étant d'ordinaire réservées à une décoration très simple,
guirlande de fleurs et boutons, etc. Les anses sont souvent tres-
sées; le col a reçu un vernis noir brillant; deux yeux sont peints
des deux côtés du bec (2); on y voit aussi des rosaces simples com-

(1) [L'auteur, dans une note laissée par lui, constate l'étroite union qui existe entre la
décoration de ces plats rhodiens et l'ornementation des coupes de métal de style assyrien,
phénicien ou chypriote (v. chap. IX, p. 112-126). M. Puchstein y voit une preuve que les
anciens peintres rhodiens avaient subi l'influence directe des produits de l'art cyprio-phéni-
cien {Arck. Zeit., 1881, p. 229). — E. P.]

(2) L'œil que l'on voit ici s'explique naturellement. Cf. monnaies de Cithrum de Thessalie,
Longp., Œuvres, II, p. 08. Sur l'association de l'œil et du Gorgoneion, sur le sens mystique
de l'œil (x-épr,, pupille de l'œil, rapproché de lv<5pY|, Proserpine) cf. Longp., pass. cité et
p. 126; Plut., de fade in orbe lunœ, 27. Si ingénieuse que soit cette explication, il y a lieu
de remarquer combien souvent les anciennes céramiques ont représenté des yeux sur les

ases. L'œil ici serait le reste d'anciennes hahitudes qui tendent à donner au vase la forme
humaine (v. plus haut p. 7, 9, 11, 57). La même idée a fait donner des yeux aux premiers
vaisseaux : « Pour semer l'effroi, pour apparaître comme une bête monstrueuse, il est vert
de mer ou il ouvre deux yeux menaçants. » Philostr., Portr. I, 18. [Sur les Sehiffsaugen,
 
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