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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0188

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TYPE DE RHODES.

courbés, et surtout la croix, terminée à chaque branche par deux enrou-
lements symétriques, motif fréquent à Rhodes (i). Ce style se rencontre
également à Milo (2). Il est facile enfin de voir toute la ressemblance qu'il
offre avec la décoration des poteries de Phalère. Un lébès d'Athènes,
rapporté par Burgon, représente deux lions se faisant face; la queue se
termine en pointe de lance ; ils lèvent chacun une patte au-dessus d'une
fleur à volutes et à pétales; dans le champ, croix gammées, croix à extré-
mités recourbées, croix à branches recourbées trois fois à angles droits,
ornements formés de losanges réunis en forme de 8 avec point central ;
sur le rebord stries, sur les anses écailles ou dessins imbriqués ; de la
bande qui fait le tour du col, à l'extérieur, pendent en triangles des
flots et des ellipses ; à la partie inférieure, méandre élémentaire et rosace
en forme d'étoile qui enveloppe la base du vase (3). On verra plus loin
(chap. XII et XV) les ressemblances que le st\ le de Rhodes offre avec
d'autres poteries, en particulier avec les vases à reliefs et avec ceux du
type de Milo (4). J'ajouterai que plusieurs vases du British Muséum dont
l'origine est inconnue, mais qui sont entrés au musée alors qu'on ne
faisait pas encore de fouilles à Rhodes, reproduisent tout à fait le style

(1) [L'auteur a signalé encore dans ses notes une grande amphore de Géré à fond clair,
avec deux bandes d'animaux, qui se trouve au Cabinet des Médailles (n° 4771) et qui est
tout à fait dans le style de Rhodes. — E. P.]

(2) Sur une œnochoé de Givita-Vecchia, voir Type de Milo, troisième partie.

(3) Birch, History of ancient potlery, t. I, p. 257. fig. 123, Londres, 1858; p. 184, tig. 12o,
Londres. 1873. Comparez avec une hydrie du Louvre, représentant le môme sujet, Mus. Cam-
pana, XV. 15; Arch. Zeit.. 1881, pl. 10, 1.— E. P.]

i 11 faut noter aus>i la ressemblance de ce style de Rhodes avec les vases anciens attri-
bués à la fabrique de la Cyrénaïque. Cf. Puchstein, Arch&olog. Zeilung, 1881, p. 221, 249,
pl. 10, 11, 13; Milchhœfer, Die Anfûnge der Kunst, p. 170. M. Rayet l'approche également du
style de Rhodes et de Milo un curieux vase de style très ancien que nous avons trouvé,
M. Reinach et moi, dans les fouilles de la nécropole de Myrina; cf. Bulletin de correspondance
hellénique, 1884, pl. VII, p. 509 et suiv. La figure humaine, un buste d'homme vu de profil
avec un œil énorme et une barbiche pointue, les deux mains élevées dans l'attitude de la
prière, y est déjà traitée avec une naïve liberté ; le fond est clair, comme à Rhodes, avec une
ornementation en fleurs de lotus, croix gammées, méandres et rosaces qui rappelle beau-
coup la céramique ancienne des îles. Elle devait être répandue sur toute cette cote d'Asie
Mineure, car M. Ramsay a trouvé dans la même région un fragment de style semblable
représentant une tête de sphinx vue de face (Journal of hellenic Studics, 1881, p. 304).
M. Rayet range encore dans la même catégorie une œnochoé trouvée à Plianagoria, sur la
côte du Bosphore Cimmérien. Toutes ces observations confirment ce que dit l'auteur sur la
grande expansion de ce type. — E. P.]
 
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