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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0190

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TYPE DE RHODES. 171

que sur les vases de Rhodes, croix recourbée aux quatre extrémités,
rosaces, triangles recoupés, etc. Si ce vase n'a pas été fait à Rhodes, il
a du moins tous les caractères de la céramique de cette iie (comparer
avec Camiros, pl. XL1II).

2° Même couleur de fond; figures brun clair ; retouches violettes. Le
col a la forme d'un bec d'oiseau ouvert : des points, des cercles et
des ornements imbriqués imitent des plumes; un ruban le traverse dans
la longueur et se termine par une palmette. Sur la panse, premier
registre, trois métopes séparées par des rubans qui portent des losanges.
Dans les métopes deux chevaux paissant, marqués sur la croupe dé
l'ornement en forme d'S ; panthère dévorant un cerf; le cerf est d'une
exécution très imparfaite. Sur le sol grands triangles recoupés. Au-
dessous de ce registre, bande occupée par une tresse et à droite et à
gauche par des parallélogrammes égaux, symétriques et verticaux, qui
ne tiennent qu'une partie de la largeur et qui s'emboîtent les uns dans
les autres en laissant entre eux un espace vide. Deuxième registre :
enroulements réunis deux à deux et portant une palmette. A la base
sorte d'étoiles à rayons aigus (1).

^ 1 ) M. Murray (Itev. arck., décembre 1882, p. 342 et suiv.), qui a sous les yeux les vases
d'Ialysos et ceux de Gamiros, ne croit pas qu'ils soient d'une antiquité très différente. Il
est frappé des qualités d'exécution que présente l'ornementation d'Ialysos; il y remarque
la rosace, qui, il est vrai, ne se trouve jusqu'ici que deux fois, sur le vase n° 8 de notre
planche III et sur un exemplaire récemment trouvé en Crète; il faut reconnaître qu'elle
n'est pas d'un usage fréquent, mais que selon toute vraisemblance on en trouvera encore
d'autres exemples pour des époques où elle n'était pas devenue un motif général de
décoration. M. Murray est frappé de la forme 9 de la planche III; il ne la croit pas très
ancienne. Nous avons noté (p. 44) qu'elle existe dans la collection de Santorin, et qu'elle se
retrouve en Égypte. 11 observe que le potier d'Ialysos soignait le devant du vase et négligeait
au contraire la partie opposée, ce qui se voit souvent à l'époque gréco-orientale; il trouve
dans ces rapprochements l'indice que les deux époques ne sont pas éloignées. Il y a trace
de cette tendance dans la décoration de Santorin dont les autres caractères offrent des sujets
de rapprochement si nombreux, et souvent une complète similitude avec le style d'Ialysos.
M. Murray signale enfin des objets trouvés à Ialysos; sur une gemme de cristal est gravé un
taureau près d'un palmier, travail d'une industrie très avancée; une petite figure en ivoire
représente une femme dans le style des Brancbides; une petite chèvre de bronze parait
être du même temps ; une pâte de verre porte un sphinx. Mais, depuis que nous commençons
à connaître la sculpture de la Chaldôe el de la Babylonie, il faut une grande réserve dans les
conjectures que l'on fait sur la date d'œuvres souvent remarquables ; en Assyrie surtout, l'art
a reproduit de bonne heure, avec une étonnante vérité, les animaux. Le scarabée d'Améno-
 
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