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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0191

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TYPE DE RHODES.

phis III n'est pas, d'après M. Murray, un argument pour fixer une date, et il a tout à fait raison ;
ces sortes d'objets étaient souvent fabriqués longtemps après l'époque où avaient régné les
pharaons dont ils conservaient les noms. Nous avons à Camiros des scarabées ornés du car-
touche de Touthmès III; quelques-uns gardent des traces de dorure, ce qui semble indiquer
qu'ils servaient comme ornements. M. Hcuzey [Catalogue des figurines de terre cuite du
Louvre, p. 213) cite un scarabée de Khoul'ou ou Chéops (IV0 dynastie, époque des Pyramides)
qui, d'après le témoignage de Salzmann (Rev. arch., N. S., t. VIII, p. 1), a été trouvé dans
un tombeau de Camiros dont tout le contenu est au Louvre : ce sont des coupes noires, des
vases à fond clair avec zones d'animaux, des idoles de terre cuite qui n'indiquent pas une
époque plus reculée que celle de beaucoup d'autres tombes rhodiennes. La vérité est que
nous n'avons aucun document qui permette de dire l'époque à laquelle appartiennent les
vases d'Ialysos ; nous ne pouvons déterminer qu'une date relative, et encore bien plutôt pour
la place qu'occupe ce style dans l'histoire générale de la céramique, que pour tel ou tel
vase et même pour telle ou telle série de vases trouvés dans un lieu particulier. Or il est
évident que le type d'Ialysos appartient au style floral et marin : à cet égard il n'y a aucun
doute; c'est là un caractère général qui domine toutes les observations de détail. Est-il
postérieur au style de Santorin? Je crois qu'on n'en peut pas douter (cf. p. 46). Est-il anté-
rieur au style de Mycènes? La difficulté, à cet égard, provient de ce que nous avons un véri-
table musée provenant des fouilles de Mycènes et seulement quelques objets d'Ialysos.
M. Murray sait mieux que personne que les signes essentiels du type d'Ialysos, la pieuvre
et la pourpre, les végétaux aquatiques, sont très rares à Camiros, qu'il est impossible de
les concevoir comme des éléments du style oriental et géométrique de l'île de Rhodes. Je
ne puis citer qu'un seul exemple précis de ces motifs de décoration à Camiros : une amphore
du British Muséum porte sur le col la pieuvre; le reste de la décoration est formée d'écaillés
semblables à celles de la fig. 15, pl. III. C'est là un document d'une grande valeur, mais ce
n'est qu'une exception.

[M. Helbig, Dus homerische Epos, p. 38, adopte la classification de l'auteur et place les
vases d'Ialysos entre le groupe de Santorin et celui de Mycènes, mais plus près de ce dernier.
M. Rayet, Céramique grecque, p. 12 et suiv., p. 47 et suiv., établit aussi une grande différence de
date entre les poteries d'Ialysos et celles de Camiros. 11 rapproche les premières des groupes
de Cnossos, de Mycènes, de Tirynthe, d'Orchomène, et y voit les premiers essais de la céra-
mique grecque, se formant en dehors de toute influence asiatique. Au contraire, il rapporte
les vases de Camiros à la période d'influence orientale qui s'exerce surtout dans les îles, à
une époque voisine du VIII8 et du VII0 siècle.

Je ne puis que signaler brièvement, à la fin de ce chapitre, les vases de Rhodes qui sont au
Musée de Berlin et dont la description vient de paraître, au moment où le présent fascicule
était sous presse, dans le catalogue de M. Purtwaengler, Beschreibung der Vasensammlung im
Antiqaartum, Berlin, 1883, nos 293 à 301. — E. P.]

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-ils.
 
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