Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0193

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
174 TYPE DE CORINTHE.

Cependant, les mots type dorien auraient l'inconvénient de paraître
attribuer à une partie de la race grecque un style particulier, ce qui
serait une hypothèse tout au moins prématurée, tandis que l'expression
type de Corinthe, en prenant pour qualificatif le nom d'une ville, quand
on sait que ces vases se rencontrent sur beaucoup d'autres points, ne
peut pas tromper le lecteur; il n'implique aucun système et il a l'avan-
tage de faciliter l'exposition.

Les formes principales, encore lourdes, sont la coupe profonde (sorte
de soupière.), la pyxis à corps demi-sphérique, le skyphos, l'aryballe,
l'alabastre de petite et de grande dimension, l'amphore, l'hydrie,
l'holmos, etc. Les figures de couleur rouge sombre, violacées, plus ou
moins vives, sur un fond gris, brun, rougeàtre, reçoivent des retouches
à la pointe. La décoration est distribuée en zones superposées, excepté
sur les vases de petite dimension à panse sphérique. La forme la plus
fréquente de toutes est l'aryballe qu'on rencontre à profusion. Il paraît
que dans certains tombeaux on en a trouvé jusqu'à deux cents. Les
paysans grecs les appellent xoXoxùflisc, citrouilles, et encore o<pà>.pî£ia.
Ils s'imaginent qu'on soufflait dans ces vases pour en tirer un son plus
ou moins musical, en accompagnant les funérailles.

L'ornementation comporte des végétaux, des animaux, des divinités
fantastiques; enfin nous y voyons les premiers essais de ligure humaine
traitée avec indépendance.

La décoration végétale de ces vases se compose surtout de rosaces,
de fleurs et de boutons de lotus, de palmeltes, et des combinaisons
auxquelles se prêtent ces trois derniers éléments. La rosace est à pétales
larges plutôt qu'allongés, souvent à huit pétales [Arch. Zeit., 1883,
pl. 10); quelquefois, ce n'est qu'une plaque circulaire de couleur divisée
rapidement par des lignes à la pointe (Genick et Furtwaengler, Gr.
Keramik, pl. XXXVIII, 3). Une des dispositions de la palmette et du lotus
les plus fréquentes, surtout pour les panses de vases, consiste à réunir
des boutons et des fleurs symétriques (Genick et Furtwaengler,
pl. X.XXX, 4); ainsi deux fleurs se faisant face verticalement, quatre
boutons, un de chaque côté des deux corolles, entre les boutons des
feuilles. Comme cet ornement est souvent traité avec négligence, on
n'y reconnaît pas toujours î> première vue les éléments simples qui le
 
Annotationen