Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0198

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TYPE DE CORINTHE. 179

Presque tous les autres vases de ce style ont été apportés du Pélopon-
nèse ou de la Béotie et des Gyclades.

CoHnthe. — Les vases provenant directement de Corinthe, d'une terre
le plus souvent grise, résistante, bien travaillée, élégants de forme,
sont très nombreux. La panse est surchargée de figures; les acces-
soires, surtout les rosaces, en forment les motifs principaux. Les anses
portant aux points d'attache des tètes en relief de style ancien ne
sont pas rares. Cette fabrication céramique avait atteint à Gorinthe la
perfection (i).

Béotie. — Pour cette partie de la Grèce, c'est surtout à Tanagre que
ces vases se sont rencontrés en grand nombre. Les aryballes s'y
comptent par centaines, en particulier au Musée de Tanagre et à celui
de la Société archéologique d'Athènes (2); on y voit aussi des coupes,
des skyphoi et quelques vases plus grands. Quelques-uns, mais plus
rarement, proviennent de Thèbes. La terre et le dessin sont égale-
ment reconnaissables. Avec un peu d'expérience, on ne saurait s'y
tromper. La terre, en général, est grise ou rougeàtre, dure, moins bien
épurée qu'à Rhodes, à Milo et à Corinthe; le dessin est sec, maladroit
et lourd; les pattes sont souvent terminées par un trait effilé en demi-
cercle; la couleur est inégalement distribuée sur les figures. Le fond
est peu chargé de rosaces; les traits à la pointe, marqués rapidement,
ont une régularité géométrique qui suit mal les formes et les contours;
les inexactitudes grossières sont nombreuses ; les formes mêmes, surtout
pour les coupes, témoignent d'inhabileté ou de négligence.

(1) Au Musée de la Société archéologique d'Athènes, parmi les vases dont l'origine corin-
thienne est certaine, œnochoés à fond plat, a col étroit et à bec trilobé; l'orme de la lig. 27
de la pl. 1 du Catalogue des vases peints de M. Collignon. Plusieurs zones : zone principale
décorée d'animaux, bouc broutant, lion passant, tigre, bélier; semis de rosaces très rappro-
chées; travail soigné. Cf. Collignon, n° 135. Le même Musée possède toute une collection
de vases de cette forme avec une ou deux zones décorées de figures : femme debout entre
deux sphinx; de chaque côté, à gauche, lion et taureau; à droite, tigre et cygne; seconde
zone, Sirène, tigres, boucs; personnage vêtu d'une tunique courte, le genou droit en terre,
tenant de la main droite une lance, le corps tourné à gauche, la tôte à droite. Cf. Collignon,
nos 136-117 et nos 181-190. [Ail Musée de Berlin, vases de ce genre, acquis comme venant de
Corinthe; Furtwangler, Collect. Sabouro/f, pl. XLVII, 3, 0; Vasensamtul. imAntiqùarium, pp. 12
à 17, pp. 106 à 133, pp. 1,000 a 1001, nombreux spécimens.]

(2) Cf. Collignon, Catalog. des vases peints, p. 21; Itayet, Catalog. Collect., pp. 38-39; Haus
soullier, Quomodo sepulcra Tanagrœi decoraverint, pp. 81-82.
 
Annotationen