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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0202

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TYPE DE .GORINTHE. 183

vases. Nous ne savons pas exactement dans quelle situation ont été
découverts les vases qui proviennent de la nécropole de Corfou, où est
aujourd'hui le tombeau de Ménécrate (i). Cependant, il résulte des
exposés d'Orioli qu'ils étaient en grand nombre, et on peut les considérer
Coinrae contemporains de ce tombeau (2). L'inscription de Ménécrate,
écrite de droite à gauche, appartient, autant qu'on en peut juger, aux
environs de l'olympiade 45e (3), c'est-à-dire à la fin du VIIe et au début
du VIe siècle.

L'influence orientale est prédominante dans cette céramique. Nous
donnons à la fin de ce chapitre (fig. 3o,), comme spécimen caractéristique
de la décoration, une palmette empruntée à un arvballe de Corinthe qui
est tout à fait conforme à ce que nous connaissons du style asiatique et
qui montre bien l'habileté de main et la précision que les céramistes de
cette époque apportaient dans l'exécution des ornements de ce genre,
devenus un modèle courant dans les ateliers. La tresse même, qui est un
motif tout à fait oriental, se retrouve avec les mêmes ornements de fleurs
et de boutons de lotus sur deux petits lécythes, d'une exécution remar-
quable, qui appartiennent pour le sujet au tvpe corinthien de deuxième
époque (chap. X\ I), mais qu'on peut citer ici pour le fini et l'élégance
des éléments décoratifs empruntés à l'Orient (4).

Sur ces vases les figures, en particulier les divinités, rappellent tout
à fait l'Orient; elles diffèrent des types que la période classique préfé-
rera, qui ne donneront aux divinités que des ailes élégantes, au lieu
d'ailes aux formes tortueuses et recoquillées, el qui embelliront même
la tête de Méduse. La plupart des animaux qui sont représentés ici
n'étaient pas familiers aux Grecs, surtout les lions, les tigres, les pan-
thères ; c'est l'importation étrangère qui leur a permis de les connaître.
Le caractère d'imitation de cette céramique est, de toutes les manières,
évidente, et jusqu'aux moindres détails de la disposition, tout rappelle

(1) [Pour les détails sur le lombeau de Ménécrate, cf. Arch. Zeit. 1846, p. 380, et Riemann,
Corfou, p. 30, pl. 2. — E. P.]

(-2 Résumé des articles d'Orioli sur la nécropole dans Riemann, /. c, p. 24 et suiv. —
E. P.]

(3) Kirchhoff, Studien, p. 79 et suivantes.
(i) Arch. Zeit. 1883, pl. 10, 1 et 2.
 
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