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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0205

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CHAPITRE XII

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POTERIE NOIRE OU A RELIEFS DANS LES PAYS GRECS

ET EN ÉTRURIE.

Les archéologues ont admis longtemps que la poterie noire à reliefs
était propre à l'Etrurie. Les nécropoles de l'Italie centrale en ont fourni,
en effet, de nombreux exemples. Mais nous savons que ce style a été
aussi connu des Grecs. M. Salzmann en a découvert à Rhodes quelques
spécimens qui sont au British Muséum (i). Bien que ce ne soient en général
que des fragments ou de petits vases, et que l'ornementation y soit très
simple, ils n'en sont pas moins importants. Ils nous permettent d'ouvrir
pour eux une classe nouvelle où viendront prendre place les découvertes
ultérieures. Ces poteries noires sont : i° deux plats et une coupe élé-
gante; 2" une coupe ornée d'une tète en relief; 3° un petit skyphos; 4° un
couvercle dont le bouton est formé par un oiseau; 5° deux alabastres
longs et à pointe; 6° plusieurs vases de forme annulaire dont l'anse est
plate et occupe le diamètre; on y voit les replis d'un serpent; 70 deux
cylindres réunis par des attaches plates (2).

(1) [Vases du môme genre, en Sicile, à Sélinontc, Bull. Commiss. antich. di Sicilia, fasc. V,
p. 13, pl. îv, n° 2; fasc. IV, p. 15; cf. Gaz. arcluiolog., 1879, p. 103; Catalogue de la Col-
lection Bammeville, n° 243, amphore noire trouvée à Camiros. On en a trouvé également à
Chypre, sous forme de coupes noires sans ornements ou de petites œnochoés noires canne-
lées, Archœologia, t. XLV(1877), p. 13i, pl. XII, 3;Furtwângler, Vasensamml. im Anliquarium,
nos 189-192. Les vases noirs de Rhodes ont été déjà remarqués par M. P. Lenormant. Cata-
logue delà Collection Raifé, p. 163, et par M.de Witte, (!nz. îles Beaux-Arts, aoùtlS65, p. 177;
cf. Mélida, Sobre los vasos griegos, Madrid, p. 18. M. Lenormant les attribue à une importation
venue d'Italie. Voir au contraire l'opinion exprimée par M. Helhig, Bullettino, 1875, p. 98,
à propos des mêmes poteries que lui avait signalées M. Dumont. — E. P.]

(2) Chambre I, arm. 10. [Spécimens de Camiros au Musée de Berlin, Furtwângler, /. c,
n°s 1342-1346.]

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