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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0214

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POTERIES ÉMAILLÉES. 193

ici une nouvelle preuve de l'antiquité du style géométrique et surtout
des métopes et des oves que nous avons refusé (chap. Vif, pp. 89-go) de
considérer comme le privilège d'une industrie non orientale (1).

II. On trouve aussi dans les pays grecs et en Italie un certain nombre
de vases recouverts d'un émail bleu ou vert clair, en forme d'alabastre,
de bulle plate, de gourde, de petite œnochoé, d'aryballe, qui sont
décorés de dessins à la pointe ou de légers reliefs. Ces vases rappellent
à première vue les pâtes égyptiennes; les sujets aussi sont en partie
égyptiens et 011 y lit même parfois des hiéroglyphes. Les dessins témoi-
gnent d'une grande habileté. Comme ces vases se rencontrent dans les
nécropoles les plus anciennes, où l'art national est encore primitif, nous
avons là une raison de plus de croire qu'ils ont été importés par le com-
merce.

Tous les musées possèdent de ces vases. Rhodes en a fourni un cer-
tain nombre qui sont au British Muséum (2). Je prendrai pour exemples
quelques-uns de ceux du Louvre, provenant aussi de Camiros, que
M. de Longpérier a étudiés avec un soin particulier et dont il a montré
toute l'importance (3) :

1° Forme de l'alabaslre; couverte bleu clair; deux registres de figures; arbre entre
deux taureaux et lion accroupi; arbre entre un taureau et une antilope; taureau com-
battant (4).

1 Notons encore que cette céramique à enduit vitreux a son origine en Egypte (Birch,
Incient Pottery, 1873, pp. 54-55, flg. 39--'tï). « Les vases sont d'ordinaire de couleur bleue ou
vert pomme », dit .M. Perrot (Hist. de l'Art, t. I, p. 8-21). L'ornementation se compose surtout
de fleurs de lotus ; on y voit aussi le décor géométrique, le losange, les imbrications, les
chevrons [kl., flg. 551, 553). Les formes sont celles do l'aryballe et de la phiale. Le même
genre s'est rencontré à Chypre; voir quelques vases de Dali dans Cesnola, Cyprus, p. 105, et
Perrot, t. 111, flg. 183. Ce genre de céramique a duré longtemps. On a trouvé à Tanagre
un vase à couverte vitreuse, semblable à la porcelaine égyptienne, qui est de forme pure-
menl grecque et ne peut se placer à une époque antérieure au 111e siècle, d'après M. Furt-
vangler, Collection Sabouroff, pl. LXX, n° 3. Cf. Frœhner, Collecl. Charvet, pp. 42-44, qui
s'appuie sur un texte de Strabon (XVI, 2, 25) pour montrer que jusque sous l'Empire romain
l'Egypte est restée un centre important de fabrication pour la verrerie multicolore de ce
genre. — E. P.]

(2) Salzmann, Camiros, pl. V.

(3) Mus.Nap. Ill, pl. XL1X.

(i) Pour plus de détails, au sujet de ce vase et de ceux qui suivent, voyez Longpérier, /. c.
 
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