Dumont, Albert; Chaplain, Jules: Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce (Paris, 1888)

TYPE DE MILO.

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monts elliptiques qui se rapprochent beaucoup des pétales des plats rhodiens. Les
yeux, le nez, le type général des profils sont ceux mêmes de l'Artémis saisissant le
lion. Le menton est déjà fort, la bouche souriante, comme dans les marbres éginétiques.

Les trois amphores de Milo que M. Conze vit en 1860 à Athènes,
deux dans le palais du roi Othon, la troisième au Ministère des cultes,
sont de grandes proportions (1), et d'une forme déjà élégante. Le pied
est léger et bien dessiné, la panse line et élancée; le col n'a rien
de lourd : les rapports du pied, de la panse et du col témoignent d'un
goût déjà avancé. Deux anses bifides, dont les grandes branches occu-
pent toute la hauteur de la zone principale, sont d'un heureux effet. Les
figures, peintes en brun rehaussé de rouge sombre et de violet, ressor-
tent sur un fond jaune pàlc; des retouches à la pointe précisent quel-
ques détails.

1° Le vase le plus simple porte une zone principale sur laquelle deux chevaux
libres sont affrontés des deux côtés d'une fleur, qui n'est autre chose qu'un double
rinceau en S terminé par deux enroulements, ceux du haut extérieurs, ceux du bas
intérieurs ; en haut et en bas les enroulements portent une palmette centrale, droite à la
partie supérieure, renversée à la partie inférieure. Le même sujet est répété des deux
côtés du vase. Dans le champ sont des bandes de zigzags superposés, dos ornements
en S, des rosaces, la croix terminée par quatre boules, des losanges, et sur le sol une
fleur que nous connaissons, composée de deux enroulements symétriques, avec des
feuilles ou pétales en éventail au centre. Sur le col, des enroulements réunis par
groupes de quatre, avec des essais de palmettes aux points de jonction; sur la panse
deux autres zones, l'une couverte de cercles concentriques, l'autre de demi-cercles
terminés par des enroulements intérieurs, avec palmettes entre chaque ornement. Sur
le pied, 1° ruban étroit chargé de petits cercles; 2° enroulements compliqués en S et
fleur à deux enroulements; 3° ligne de chevrons; 4° denticules (2).

2° Le second vase est de la même fabrique, mais d'une ornementation plus com-
pliquée. Sur le col, deux larges métopes enferment quatre enroulements symétriques
semblables à ceux du vase précédent; dans les vides, quadrillés; aux points de
jonction et à l'extérieur de chaque enroulement, bouquet de quatre à six pétales. Des
deux côtés de chaque métope, bandes formées d'S réunies, de telle sorte que la volute
de l'une entre dans la composition de l'autre; aux points de jonction des volutes, pal-
mette renversée (3). A la jointure du col et de la panse, guirlande de fleurs orientales,
les unes renversées, les autres droites, réunies par des flots (4).

(1) Hauteur: 0m,92; la plus grande circonférence est de lm,6o.

(2) Gonze, Melische Thongefxsse, Titelvignelte; pl. I, i: V, 1.

(3) /cl., pl. 1, t.
(ij M., pl. I, o.