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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0237

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TYPE DK MILO.

Les petits cavaliers semblent de même vêtus d'une tunique très com te
que recouvre un vêtement plus court, qui serre le buste (i).

Le vêtement des femmes est triple : une grande tunique, un hima-
tion et un voile (xoXuuL|/.a) qui peut se disposer sur la tête et se mettre
aussi sur les épaules ou à la ceinture. La différence des dessins indique
ces trois parties qui se prêtent à des combinaisons diverses, souvent
très peu claires pour nous (2).

Comme on le voit, ces vases associent ensemble la décoration géomé-
trique la plus développée, les ornements végétaux de l'Orient et la figure
humaine conçue avec une entière liberté. Ils se rapprochent du type
oriental de Rhodes beaucoup plus que du style corinthien (3). On remar-

(1) [Pour le costume civil, id., p. 113 et suiv. — E. P.]

(2) [Pour le costume des femmes, id., p. 123 et suiv. —E. P.

(3) [M. Conze rapproche surtout des vases de Milo, p. vi, pl. V, 9, un vase trouvé à Vulci
(Inghirami, Pitture di vasi elruschi, IV, pl. CCCII, GCCVIII). Comparez pour la môme époque,
mais avec un style d'ornementation bien différent, le vase rapporté par Itoss de Santorin et
actuellement à Copenhague, Conze, p. vu, vignette dans le texte. Dans un article des Annali,
1874, p. 171, M. Conze renvoie aussi pour les comparaisons à faire aux poteries publiées par
Urlichs (Zwei VasenâltestenStils, Programm der Wagnerschen Kunstlnst., Wûrzburg, 1874), et
au vase de l'archipel grec (Monumenti, IX. pl. V), que M. Dumont a déjà rapproché plus haut
(p. 170) de la céramique de Rhodes. Ajoutons les deux fragments d'Égine et de Phalère,
publiés par M. Benndorf, qui offrent beaucoup d'analogies avec le style de Milo, Gr. u. S/ri/.
Vasenb. pl. LIV, 1,2; comparez aussi le vase d'Egine, publié par M. Furtwàngler, Arch. Zvit..
1882, pl. IX. X. Enfin M. Dumont avait noté, pour en montrer les rapports avec le style de
Milo et de lthodes, une grande amphore du Musée de Berlin, trouvée au pied de l'Hymette
et contenant les ossements d'un enfant; elle a été acquise parl'Antiquarium en ISSO et a fait
l'objet d'une courte notice de M. ïreu dans VArch. Zeit., 1881, p. 25.'! ; elle vient d'être
cataloguée sous le n° 06 dans l'ouvrage de M. Furtwàngler, Beschreibung der Vasens. im Anti-
quarium, Berlin, 1885. Voici la description que M. Collignon envoyait à M. Dumont, en 1881,
du Musée de Berlin : « Haut. lm,10 ; fond de la terre jaune pale ; couleurs variant du rouge vit'
au brun très foncé, suivant les degrés de cuisson. 1° Décoration du col. Sur une face, scène de
combat entre deux guerriers chaussés de cuémides, portant des boucliers, coiffés de casques
munis de larges paragnathides. Tous ces accessoires sont peints en retouches de couleur
rose très claire. Entre les personnages, des coups de pinceau, des lignes sinueuses. Sur
l'autre face, scène semblable ; le guerrier de droite a une épée au côté ; celui de gauche
combat avec l'épée. 2° Décoration de la panse. Immédiatement au-dessous du col, une zone
de personnages, partagée eu deux scènes par l'attache des anses; d'un côté, cavalier et à
gauche aurige sur un char attelé de deux chevaux ; de l'autre coté, scène semblable ; le cava-
lier porte, un casque. Au-dessous, on voit une zone continue, formée par la répétition d'une
palmette renversée d'un style particulier, qui ne se trouve pas à Milo. Sur la panse même,
zone principale composée de cinq groupes de guerriers combattant deux à deux : ils sont
 
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