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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0242

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COFFRE DE CYPSÉLUS. 223

taient cinq et six personnages, et plusieurs d'entre elles un nombre plus
grand encore. Je me bornerai ici à quelques remarques générales qui
intéressent l'histoire de la céramique. Ce coffre, qui a été souvent
étudié (i), mérite de l'être encore à nouveau et en détail; ce serait un vrai
service que de donner la description de Pausanias en l'accompagnant
d'un commentaire perpétuel qui fît ressortir tous les renseignements
archéologiques que nous fournit le texte, et en les rapprochant des plus
récentes découvertes.

Le coffre avait quatre faces et un couvercle. Pausanias décrit chaque
face (jruipa), en commençant par le bas (âpi;a[./.= vii) âveenec;—eÎGÔca *àTco(tev). Bien
qu'il ne parle pas de zones, il est difficile qu'il n'y en ait pas eu; on ne
peut guère supposer tous les sujets sur une même ligne. Il est aussi
probable que ces bandes étaient horizontales comme celles des vases
grecs, et non verticales, usage que nous voyons seulement dans la céra-
mique chypriote. Nous pouvons donc nous figurer cette décoration assez
semblable, pour la disposition générale, à celle des anciennes poteries.
L'or, l'ivoire, la couleur naturelle du bois et quelques teintes simples,
par exemple le noir que note le périégète, suffisaient à varier ces petites
figures. Des teintes peu nombreuses, juxtaposées sans nuance, sont une
nécessité dans une ciselure primitive. C'est là encore une ressemblance
avec la céramique, où le noir, le violet et le blanc suffisent à l'artiste.
Sur cette Xàpva;, comme sur certains vases, non seulement les sujets
étaient très nombreux, mais la fantaisie de l'artiste avait multiplié les
personnages pour chaque scène. On reconnaît une vive imagination qui
ne se lasse pas facilement et qui veut rivaliser avec les créations des
poètes. Les sujets sont ceux mêmes que la céramique a traités le plus
souvent (a) : les exploits d'Hercule; Oinomaos poursuivant Pélops;

(1) [Cf. Overbcck, Abhandlung. der k. Sàchs. Ges. der Wiss. Philolog. Histor. Cl. t. IV,
p. 591 et suiv.; Geschichte der Plastïk, 3e édit., I, p. 56-59; Sehubart, Fleckeisens Jahrbiich. /'.
Philolog., 1865, p. 639; Brunn, Die Kunst bel Homer, 1868, p. 21-22; Murray, Hist. of gr.
Sculpt., 1880,1, p. 61-6l ; W. Klein, Zur Kijpsele der Kypseliden in Olympia, Aus der Sitzungber.
Akad. der Wàs. Wien, 1885; Pandazidis, 'AS-^vaiov, t. IX, fasc. 2, 3 pl.; des remarques intéres-
santes dans YHermès, IV, p. 381 et suiv.; Arch. Zeitung, 1876, p. 113, note 17; Lôschcke,
Dorpat Programm, 1880, p. 8. — E. P.]

(2) [0. Jahn a le premier insisté sur la ressemblance des sujets du coffre avec les vases
peints, Vascnsainiiil. su Mûnchen, Introduct., p. clxvii. — E. P.]
 
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