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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0243

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224 COFFRE DE CYPSELUS.

Amphiaraos et Eriphyle; des jeux en l'honneur de Pélias sous la pré-
sidence d'Hercule, course de chars, pugilat, saut, disque, avec
les trépieds destinés aux vainqueurs et une nombreuse assistance;
Phineus de Thrace, délivré des Harpyes par les fils de Borée; des dieux
poursuivant des mortelles; Médée, Jason et Aphrodite; Apollon et les
Muses; Thétis saisie par Pélée ; Persée poursuivi par les sœurs de
Méduse; Borée et Orythie ; Thésée et Ariane; des combats singuliers,
Achille et Memnon avec leurs mères auprès d'eux, Ajax et Hector,
Coon et Agamemnon, Étéocle et Polynice; les Tyndarides ramenant
Hélène et /Ethra; Paris conduit par Hermès pour décider entre les
trois déesses; Ajax arrachant Cassandrc de l'autel; Dionysos au repos.

On sait qu'il est peu de sujets plus fréquents dans la céramique cpie
les combats singuliers, les courses de char, le jugement de Paris, les tra-
vaux d'Hercule, etc. De toutes les comparaisons qu'il est naturel de faire
entre le coffre de Cypsélus et les vases, j'en choisirai une qui montrera,
pour une scène compliquée, que les potiers et l'artiste qui a sculpté ce
coffre s'inspiraient des mêmes idées et des mêmes modèles. Pausanias
décrit ainsi le départ d'Amphiaraos :

On voit la maison d'Amphiaraos; une vieille femme sans nom porte Amphilochos
enfant; Ëriphyle est debout devant la maison et tient le collier; auprès d'elle sont
Eurydice et Demonassa, ses doux filles, et Alcméon enfant, tout nu. Asios dit dans
ses poésies qu'Alcmène était aussi fdle d'Ëriphyle et d'Amphiaraos. Bâton, l'écuyer,
tient d'une main les rênes et de l'autre une lance. Amphiaraos a déjà un pied sur son
char, l'épée nue à la main; il est tourné vers Eriphyle et tellement irrité [qu'il paraît
avoir peine à s'empêcher] de la frapper. Non loin de la maison d'Amphiaraos on voit
les jeux qui furent célébrés à la mort de Pélias (1).

Voici maintenant la description d'un vase corinthien d'époque très
ancienne (2).

Un édifice d'ordre dorique; en avant est un enfant nu sans nom, et derrière lui
quatre femmes, &YPYASKA, AMPPA, AAMO(F)A/VAMA (ai Guya-repe; Eirpu&'x*] *aï
AïipiwvaGGa). Le vase représente de plus Aivuttoc. Demonassa remplace la vieille femme

(1) Pausanias, V, 17.

(2) Trouvé à Géré, aujourd'hui à Berlin, Annali, 1874, pp. 82-110; Monumenti, X, pl. IV-V;
ÎFurtwungler, Vasensammlung im Antiquarium, n° 1655].
 
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