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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0251

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232 TYPE CORINTHIEN.

férence d'habileté chez les potiers peuvent souvent tromper, le plus sur
est peut-être de considérer l'importance de la figure par rapport au
mode ancien de décoration.

D'après les vases que nous possédons, ce changement se fait alors que
le style corinthien simple (chap. XI) est tout à fait développé. C'est à ce
style que la ligure vient s'ajouter. Pour bien suivre ce progrès, la mé-
thode la plus simple nous paraît "être de rappeler les principaux exem-
plaires des vases de cette classe (i). Une courte description suffira
pour suggérer des remarques de détail. Dans la liste qui suit, j'ai fait
entrer une pyxis dont la provenance précise est inconnue, deux aryballes
d'Egine et de Carysto (Eubée), une bouteille à long col de Klconai
(Argolide), une coupe d'Argos. On verra plus loin quelles raisons nous
avons de croire que ces poteries appartiennent à la fabrique de Gorinthe.
Il est à peine besoin d'ajouter que pour la terre, le fond du tableau et
la couleur des peintures, ces vases reproduisent, tous les caractères
que nous avons essayé de préciser au chapitre XI.

I" Pyxis à couvercle : panse sphéroïdale; origine inconnue (h. 0,14), collection de
Witte (2). Sur le couvercle quatorze hoplites ; sur la panse une zone occupée par deux
hommes à pied et huit cavaliers; en haut, frise de godrons enfermée en haut et en bas
entre trois rangs de perles; en bas, six rangs de perles et nue zone de dcnticules.
Sous le pied, cinq cercles concentriques avec perles. Reprises au trait soignées sur le
couvercle, rares et négligées sur la panse; grandes inégalités de couleur. Désignés
chacun par une inscription, Palamède, Nestor, Protésilas, Patrocle et Achille s'avan-
cent vers Hector et Memnon qui viennent en sens inverse; tous sont à cheval. Nous
avons aussi les noms de plusieurs chevaux : Podargos,Balios, Xanthos, Orion et Aéthon.
L'écuyer de Palamède le suit en se tenant à la queue du cheval, selon un usage
que nous retrouvons sur les bas-reliefs de l'époque classique. Signature de l'artiste :
Xz'ps: [i. ey?*'y£. Ce qui m'engage à classer ce vase le premier, c'est surtout la
manière tout à fait inexpérimentée dont sont traités les cavaliers, l'uniformité des
attitudes, la simplicité de la composition, la grande place réservée à la déco-
ration.

(1) [Nous ferons remarquer que l'auteur, dans tout ce chapitre, ne s'occupe que des vases
trouvés àCorinthe ou dans la Grèce propre. Les vases de style corinthien, avec ou sans in-
scriptions, trouvés en Italie, feront l'objet d'un chapitre spécial. — E. P.]

(2) De Witte, Rev. Arch., 1803, 2, p. 271; Arch. Zeit., IStii, p. 153, pl. 184. M. Furster.
Annali, 1869, p. 171, regarde ce vase comme une imitation d'archaïsme; mais nous n'adop-
tons pas cette opinion.
 
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