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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0262

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TYPE CORINTHIEN. 243

Je n'ai pas donné X = s, lettre certainement corinthienne (i), parce
qu'à ma connaissance, à moins que mes recherches n'aient été insuffi-
santes , je n'en connais aucun exemple certain ni à Corcyre ni à
Gorinthe.

Pour se rendre compte de l'importance de cet alphabet, il suffit de
remarquer qu'il diffère par des caractères essentiels de celui d'Athènes,
de ceux des Grecs occidentaux, et qu'il a des lettres qui ne sont qu'à
lui. Le g = "Lne se voit qu'à Corinthc et à Corcyre; l'e == B se trouve en
dehors de ces deux villes seulement à Anactorium, colonie de Corinthe.
1i et & sont donc des lettres que nous pouvons appeler jusqu'ici exclu-
sivement corinthiennes. L'alphabet attique n'a ni le £ = I, ni le <J» = t;
il ne connaît pas M = a (2). L'alphabet des Grecs occidentaux n'a ni le 1
ni le * (£=X; 7 = ¥; v = * ou og et -c) (3). Ges différences suffisent
pour distinguer de tous les autres les vases corinthiens à inscriptions.

Revenons maintenant à ceux des vases que nous avons placés dans
cette classe, bien qu'ils ne proviennent pas du territoire même de
Corinthe. La bouteille de Kleonai (4°) porte le Tj et le &; toutes les
autres lettres sont également corinthiennes; nous avons donc là un
vase corinthien et non argien. La même remarque s'applique au vase
de Carysto (5°) sur lequel nous voyons Tj , lettre sans exemple en
Eubée, l'iota S, tandis qu'en Eubée il s'écrit l ou 5. Le vase d'Egine (70)
conserve très peu de lettres, mais on y remarque M = <j, forme qui
n'est pas connue pour Egine. L'alphabet du vase de Charès (i°)
est entièrement corinthien et représenté par des signes assez nom-
breux pour qu'il ne puisse y avoir aucun doute.

(1) Kirchhpff, Studien, p. 91-92.

(2) [Il ne faut peut-être pas se fier absolument à ces absences de lettres dans tel ou tel
alphabet, attendu que des découvertes ultérieures peuvent les faire connaître dans une région
où on ne les croyait pas employées. C'est ainsi que, pour l'alphabet attique, on a trouvé dans
l'inscription très ancienne gravée sur un vase du Dipylon les lettres 1 = i et 1 = l\ qu'on ne
croyait pas des formes attiques; cf. Millheilung. <l. deut. Inst. in Atken, 1881, pl. III,
p. 107-1 os. — E. P.]

(3) [Cf. Kirchhoff, Studien zw Gesc/iïchie des gr. Alph., 1877; Is. Taylor, The Alphabet,
t. II, p. 59, 00; Deecke, dans les Denkmàler des klass. Altertums de Baumeister, p. 52-53;
S. Rcinach, Traité d'épigraphie grecque, 1885, p. 186-190. —E. P.]
 
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