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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0267

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248 TYPE CORINTHIEN.

proportions du corps humain sont également meilleures ici cl les mou-
vements bien indiqués : l'attitude calme et méditative d'Ulysse fait
contraste avec celle de Diomède dont le geste est désespéré. On peul
se rendre compte des grands progrès qu'a laits ce genre de peinture
en rapprochant le tableau de la mort d'Ajax, telle qu'elle est peinte
ici, de celle qui ligure sur un aryballe de Rhodes conservé au Louvre (i).
Sur l'aryballe, Ajax est démesurément grand et porte une chevelure
également exagérée : c'est un colosse; Diomède et Ulysse assistent
aussi à la scène. La peinture est de l'exécution la plus médiocre, mais
ce qui nous frappe surtout, c'est la manière toute différente dont Le
sujet même a été compris par les deux artistes : l'un a peint une œuvre
d'un caractère tout primitif, l'autre un tableau qui est déjà, à bien des
égards, entièrement grec.

Le sujet du cavalier, suivi d'un oiseau volant, est particulièrement
cher aux artistes corinthiens qui l'ont emprunté aux coupes phéni-

Fig. SI.

ciennes (2): nous les retrouverons sur presque tous les spécimens de
cette série; l'oiseau volant paraît symboliser d'une façon ingénieuse
la rapidité de la course. La figure 5i reproduit un des nombreux motils
de ce genre, emprunté à un vase de Géré.

Les vases de cette classe présentent des différences assez marquées

(1) De Longpérier, Musée Napol. Ht, pl. lxvi (xxxvi). Voyez les remarques de M. de Long-
périer sur les différents vases qui représentent le môme sujet.

(2) [Cf. Clermont-Ganneau, L'Imagerie phénicienne, pl. 11. Les Phéniciens eux-mêmes l'ont
probablement emprunté à un motif égyptien ; cf. Perrol, Hist. de l'Art, III, fig. 0 i9. M. Loesch-
cke pense qu'il a donné naissance aux nombreuses représentations de Troïlos; Arch. Zei-
tung, 1881, p. 51. Il est resté comme type d'ornementation courant dans la céramique du
vc siècle, en particulier sur les coupes; cf. Mus. Etrusc. Vatican.. II, pl. t>8, (if, 70, etc. Les
exemple sont très nombreux.]
 
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