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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0281

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TYPE COR1NTHIEN.

l'a vu, un très grand progrès (i). Si Ton excepte deux vases de Gapoue
(nos 6, 11) (2) et un de Vulci (n° 12), c'est à Géré seulement et précisément
dans la ville qui avait reçu Démarate, qu'on trouve aujourd'hui ce
style (3).

II. Une question importante est celle de savoir si tous les vases que
nous avons cités sont anciens ou si quelques-uns ne sont pas d'imi-
tation (4). Pour nous, nous y voyons le développement régulier d'un
style qui peut avoir duré cent cinquante ans, qui a certainement persisté,
alors que la peinture à figures noires sur fond rouge était déjà connue.
Nous attribuons à un progrès régulier les qualités qui se remarquent sur
les plus beaux exemplaires; quant à quelques particularités qui ne se
trouvent pas sur les vases des époques suivantes, nous nous bornerons
à répondre que nous n'avons pas un seul exemplaire de ce style trouvé
à Corinthc même, et qu'il y a quelque témérité à dire d'avance quels

(1) [M. Loeschcke, Annali dell' Inst., 1878, p. 308-307, attribue aux dix dernières années
du vi° siècle le vase de Persée délivrant Andromède, n" H, et (p. 309) à la même époque
les vases corinthiens influencés par la technique attique, avec un cadre réservé sur le fond
naturel de l'argile.]

(i) L'un d'eux (n° 11) est peut-être de Nota.

(3) [Du temps de Pline, on voyait encore à Céré des peintures que l'on considérait comme
les plus anciennes de l'Italie; Pline, Hist. nat., XXXV, 17; cf. Overbeck, Schriflquellen,
n° 376.]

(i) Helbig, Imitazioni divasi corintii, dans les Annali, 1863, p. 210 et suiv. Voy. dans les
Annali, 1869, p. 164, une liste des vases de Céré de style purement corinthien et des vases
d'imitation, par M. Forster. [M. Brunn, Problème in der Geschichte (1er Vasenmalerei, Mu-
nich, 1871 (Extrait des Abhandlungen der kais. bayer. Akad. (1er Wissenschaften, Class. xn,
t. Il), voit aussi dans les vases de style corinthien trouvés en Italie un type d'époque
relativement récente, où l'on s'est efforcé de vieillir, par le style et par les inscriptions,
l'aspect des peintures. C'est lui qui a proposé la solution la plus radicale pour cette classe
de vases. Il la divise en deux groupes (p. 28 [112 ) : l'un représentant des copies d'originaux
grecs et anciens (Tydée et Ismône (n° 1); Hercule chez Eurytios (n° 10); Funérailles
d'Achille (n° 2); Départ d'Hector (n° 8); l'autre, composé d'imitations tout à fait libres
(Busiris, Hercule et Cerbère, Chasse du sanglier, Combat de Centaures et de Lapithes, le
Rapt des bœufs par Hermès (v. plus loin pour ces vases, p. 264 et suiv.). Il conclut (p. 70
[154]), pour la classe des vases de l'époque classique, à figures noires et à figures rouges,
que l'ensemble des poteries grecques trouvées en Étrurie n'est pas une production origi-
nale du ve siècle, mais bien plutôt une série d'imitations qu'on fabriquait pour l'exportation
au m0 et au n0 siècle av. J.-C. Jusqu'à présent, peu d'archéologues ont accepté dans leur
ensemble les hypothèses de M. Brunn. Ses opinions ont été combattues par M. Klein dans
Euphronios, 2e édition, p. 5, 6, 33, 40, 51, et par M. Kaibel, Armait, 1X73, p. 113.]
 
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