Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0283

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
264 TYPE CORINTHIEN.

remarquez la barbe; celle d'Hercule dans le vase du Louvre es! la
même, mais mieux traitée (i). Quant aux ressemblances avec les pein-
tures étrusques, ces peintures ont-elles imité les vases, ou les vases les
peintures? Pour nous, la réponse n'est pas douteuse. Les fresques
étrusques sont des copies des œuvres grecques. Nous ne voyons rien,
en somme, dans ces vases qui nous empêche d'y reconnaître un déve-
loppement régulier de la céramique de la Grèce (2).

Il est certain que plusieurs vases sans inscriptions de la collection
Campana, au Louvre, surtout des hydries (3), tout en se rattachant au
type (pie nous venons d'étudier, présentent des caractères très particu-
liers.

1° Hydrie (4). La forme est très analogue à celle du vase des Funérailles d'Achille
(n" 2). Sur le col, croix gammées, à branches enroulées, croix terminées par des
volutes; sur l'épaule, godrons rouges et blancs. Zone inférieure de grandes fleurs de
lotus et de petites palmettes. Arêtes rayonnantes à la base; sur le pied, godions.
Dansles figures, les touches rougeâtres et blanches sont appliquées par-dessus le vernis
noir, ce qui est une technique plus récente, différente de celle des vases précédents, où
ces couleurs sont appliquées directement sur l'argile. — Face : Hercule, revêtu de la
peau de lion, armé de la massue, amène Cerbère, à triple tête noire, rouge et blanche,

(1) [M. Helbig, au contraire (Annali, 1803. p. 218, note I ), repousse toute assimilation en lie
ces vases et ceux de Milo qui, d'après lui, sont beaucoup plus anciens et d'une technique
très différente. En les comparant aux monuments étrusques de Géré et aux fresques sépul-
crales, il trouve beaucoup de ressemblance dans les costumes des personnages, dans le porl
de la barbe et de la chevelure (p. 221, 222).]

(2) [Ajoutons que, depuis la rédaction du manuscrit de l'auteur, M. Helbig a renoncé
spontanément à voir dans ces vases de Géré un style d'imitation. Voici ce qu'il écrit dans
son dernier ouvrage, Das homerische Epos, p. 206, 207 : « L'opinion que j'ai soutenue autre-
fois, sur la fabrication de ces vases à Géré même, n'est plus acceptable depuis qu'on a con-
staté la présence d'un exemplaire du même genre dans un tombeau appartenant au plus tard
à la fin du vi" siècle av. J.-C. [Bullettino dell' fus/., 1881, p. 164, n° H)... Cette catégorie de
vases appartient plutôt à une fabrique grecque du vi° siècle. » C'est exactement l'opinion que
défend ici M. Dumont.]

(3) [Toute cette série d'hydries est caractérisée par une rosace de godrons rayonnants,
placée autour de chaque attache d'anse, et par une grande palmette à la base de la troi-
sième anse, en arrière. Ce sont évidemment les produits d'une même fabrique.]

(4) Cataloghi del Mus. Camp., Il, n° 9; Monumenti, 1859, pl. xxxvi; cf. Conze, Annali,
1859, p. 398 et suiv. ; Helbig, ibid., 1803, p. 210; Fôrster, ibid., 1809, p. 164. [M.Klein.
Euphronios, p. 42, considère ce vase comme une imitation étrusque d'un original grec corin-
thien. M. Brunn y voit une imitation tout à fait libre; v. p. 202. note f.]
 
Annotationen