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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0301

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2iS 2

TYPE CHALCIDIEN.

[M. Losçhcke a signalé aussi au Musée Britannique un vase qui, d'après la paléo-
graphie des inscriptions, doit être chalcidien :

12° Hydrie du Musée Britannique (1). Des lacis en zigzags sont placés sur le col et
peints en rouge; en haut de la panse godrons et bande de fleurs de lotus renversées :
près du pied arêtes rayonnantes. Les deux anses horizontales sont reliées à la panse
par un bourrelet long et cylindrique, imitant la forme d'un rivet et rappelant sans doute
la technique du métal. L'anse verticale est décorée d'une palmette en relief. — A
gauche, scène de combat entre quatre guerriers grecs, dont l'un est tombé sur un genou ;
ils sonl nommés ANTIOtOS . PoUVAOPos, SOI AITHA. A droite, combat entre deux
guerriers dont l'un est agenouillé, MEAON et >VVA3. Sous une des anses, lion: sous
l'autre, sphinx. — Remarquez les lettres f, U et C (2).]

rouges; incisions Unes. — Face : au centre et de face un char à quatre chevaux monté par
le jeune Kébrionès imberbe (HEBPIOH E) ; une fleur de lotus à long pédoncule s'élève du sol
de chaque côté des chevaux. A gauche, un homme barbu, vêtu d'une tunique et d'un hima-
tion, tient une lance à la main; près de lui, inscription HEKTOP qui se rapporte plutôt
au personnage suivant, un guerrier nu, coiffé du casque, chaussé de cnémides, portant la
lance et le bouclier: derrière lui oiseau volant et éphèbe cavalier: une fleur de lotus sort du
cadre, soutenue par son pédoncule. A droite, un homme drapé tenant une lance: près de lui
inscription $OHYA>l!l (Glaukos), qui doit se rapporter aussi au personnage suivant, un guer-
rier armé comme l'autre, et suivi d'un troisième guerrier qui tient un cheval parla bride.
Zone inférieure : lionnes et bouquetin. Le pied est noir, sans arêtes rayonnantes (G. Torr,
Rhodes in ancient times, 1885, pl. vi, A et Aa). — Nous manquons des lettres essentielles
pour déterminer la provenance exacte; mais la forme du U, les détails de l'ornementation,
la disposition de la zone supérieure, le sujet môme (cf. le n° 10) rapprochent ce vase de la
classe chalcidienne. M. Loeschcke y voit un vase attique, fait d'après un modèle chalci-
dien; Boreas und Oreithyia, Dorpat. Programm, 1886, p. 12; Arch. Zeitung, 1881, p. 39 et
note 31.]

(1) [Armoire 22, salle II; Arch. Zeitung, 1881, p. 36, note 23.]

(2) [Nous nous contenterons de ranger sous le nom de type chalcidien cette série de douze
vases. Depuis que l'attention des archéologues a été attirée sur cette classe, on a peut-être, à
notre avis, abusé de son nom et l'on range parfois certaines poteries dans le groupe chalcidien
sur la foi de quelques détails de style ou de technique, comme les animaux affrontés, la
bande de petits zigzags parallèles, le dessin accusé des rotules chez les personnages, la pré-
sence du coq, le réalisme de l'exécution, etc. (cf. Helbig, Die Italiker in der Poebene, p. 8-i;
Annali, 1877, p. 406; Furtvaengler, Arch. Zeitung, 1882, p. 202, 205; 1884, p. 106, note 9;
Vasensammlung im Antiquarium, nos 1670-1672; Collection Sabouroff, notice de la pl. xlviii;
Studniczka, Jahrb. d. d. Inst., 1886, p. 89, note 13; Monumenti delV Inst., I, pl. xxvi, n° 11:
pl.xxvn, n° 27). lin réalité, ce ne sont pas là des indices absolument probants; s'il est vrai
qu'ils se trouvent spécialement sur les exemplaires chalcidiens, il ne faut pas croire qu'ils
manquent absolument sur les produits anciens des fabriques corinthiennes et attiques. A
cet égard, nous partageons tout à fait l'opinion de M. Gecil Smith {Journal of hell. Studies,
1884, p. 233), qui fait observer qu'en somme l'évidence d'origine ne résulte sûrement que
des inscriptions où se lit l'alphabet chalcidien. Il ne faut pas oublier que toutes les fabriques
grecques du vie siècle, dans leur lente élaboration des types classiques, se sont pénétrées et
 
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