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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0302

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TYPE CHALCIDIEN. 283

On peut reconnaître comme appartenant aux colonies chalcidiennes
de l'Italie méridionale les vases dont l'alphabet a les caractères que
nous venons d'analyser. L'alphabet de ces vases est le suivant : A A A, B,
C. D > A. £ f E. c. I. B H, <g> © © O, I, K, U, M, H, +, O o, P r\, ç P P fr, 5
2, T, V Y, <$>. f 4 V- Il ne diffère que par des détails de celui des colo-
nies, tel qu'il est constitué jusqu'ici par les monuments épigraphi-
ques. Nous ne trouvons sur ceux-ci ni le C = F, ni le I = "C ; il y a de
plus quelques légères variantes dans les mêmes types. L'alphabet de
Ghalcis même, encore incomplètement connu, est tout à fait semblable
à celui des colonies, sauf (" = •;, au lieu de C. L'alphabet de Styra et
d'Erétrie représente aussi y par h ou f.

M. P. Girard (i) a publié quelques inscriptions anciennes de la
Locride Opontienne, pays dont nous n'avions pas de texte archaïque,
mais qui, selon toute vraisemblance, devait avoir un alphabet très voisin
de ceux de l'Eubée et de la Béotie. Sur un vase noir, sans figures, le
mot xa'loç donne U = a : sur un autre le mot Aïoyeirov est écrit AlOCEiTON,
avec C =-;: dans 'E^yv"0? (EV^AT/VETOS), sur une plaque de tuf, le V a
la valeur tic /. Cet alphabet paraît donc être semblable à celui des
colonies chalcidiennes. 11 en est même plus près que ceux de Ghalcis,
d'Erétrie et de Styra.

Nous nous demanderons quelles sont celles des colonies chalcidiennes
qui ont pu fabriquer les vases dont nous parlons? (les colonies étaient
en Sicile : Naxos, Catane, Léontini, Himéra; les trois premières datent
de la seconde moitié du vm' siècle, la dernière du milieu du vne siècle.
En Italie, nous trouvons Rhegium fondée vers 668 av. J.C, Cumes et
les villes fondées par Cumes, Dicaearchia et Neapolis, sans parler d'éta-
blissements secondaires. L'arrivée à ( aimes des Chalcidiens Hippoklès

influencées réciproquement. Rien ne prouve que tel détail de technique ou de style n'ait pas
été employé par les peintres dans des centres céramiques très divers, à Ghalcis comme à
Corinthe, à Athènes et à Rhodes. La plus sûre méthode dans les questions d'origine, encore
si complexes et obscures, est de s'en tenir aux vases à inscriptions et de n'admettre les
autres qu'avec beaucoup de prudence. Encore devons-nous ajouter que l'alphabet chalci-
dien, avec ses lettres caractéristiques, comme L-, V et C. se retrouve dans d'autres contrées
grecques, par exemple en Locride, à moins que les vases de Locride qui portent ces inscrip-
tions ne viennent de Ghalcis même. V. ci-dessus, p. 283.]
(1) Bulletin de Correspondance hellénique, t. II, p. S88.
 
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