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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0308

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289

« Quant à la teinte générale du vase e'est ce ton rouge faux que pre-
nait le noir employé par les potiers grecs lorsqu'il était exposé dans le
four à une température trop élevée.

« Dans l'intérieur de l'embouchure trilobée du vase et sur la bande
décorée, entre les jambes des animaux, on lit deux fois cette signature,
peinte en lettres brun rouge, grandes et parfaitement distinctes :

TAMEDES EPOE5E (sic)

« rapf&nç èTCo[t]-/i<ie. Le nom de Gamédès a d'ailleurs une étvmologie très
simple et très naturelle pour un nom de potier : celui qui s'occupe de la
terre, yf,, p$o[/.at. »

M, de \\ itte ajoute (i) : <> On remarquera la forme du delta dans le
nom de rap$v]ç, c'est celle du D latin, et l'omission de la lettre iota dans
le mol sTCo'eoe. Le second vase qui porte la signature de rW/$n; est un
petit alabastron, trouvé, à ce qu'il paraît, à Thespies, en Béotie, el
conservé aujourd'hui au Musée Britannique (fig. 53) (2). Sa hauteur est
de 0,09 centimètres. Ce vase ne porte aucune figure ; il est décoré d'or-
nements divers peints en noir et en rouge violacé; au milieu de ces
ornements on voit gravé à la pointe le nom du potier : TAMEDE$
EPOE^E {sic). Cette signature offre exactement les particularités qu'on
remarque dans celle qui se lit, deux fois, mais en lettres peintes, sur
l'œnochoé du Musée du Louvre. Le delta a la forme du D latin ; le
iota est omis dans le mot iTrowice (s-o'sw-, sic). »

L'alphabet est conforme à ce que nous savons de l'ancienne épigraphie

jt. 181, note 3, et par M. Robert, Thanatos, pp. 8-9, 16-18. Pour l'opinion contraire, v. plus
haut, p. 234, note 1. Il est certain qu'on remarque plutôt dans les produits des cérami-
ques grecques très anciennes une tendance à traiter les sujets familiers qui, plus tard, en
gardant le même aspect, la môme composition, ont été décorés de noms mythologiques.
L'éphèbe cavalier devient Troïlos; la chasse au sanglier, l'histoire de Méléagre, etc. Mais
il ne faut pas croire cependant qu'à l'époque primitive on ait dédaigné les représentations
mythologiques : les deux catégories de sujets doivent être nées en même temps, comme le
dit justement M. Luckenbach, Griech. Vasenbilder, cité dans YArch.Zeit., 1881, p. 48, note 49.]
I | Bulletin de Correspondance hellénique, t. II, p. 550.

(2) [Heydemann, Griechische Vasenbilder. pl. x. fig. 7; Klein, Meistersignaturen, l1' édit.,
p. :!!. n° 2.1
 
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