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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0311

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292

TYPE RHODIEN.

au pinax cité par l'auteur, entre autres une amphore du Musée de Berlin, étudiée par
M. Cecil Smith (Journalof hell. Studies, VI, p. 181 et suiv.). Elle représente deux Silènes nus de
type archaïque, tenant chacun par une anse une grande amphore décorée elle-même d'orne-
ments de style rhodien ; l'autre côté, qui devait porter le sujet principal (peut-être une Gor-
gone?) est presque entièrement brisé. M. Smith la rapproche du vase de Phocée. publié par
M. Ramsay (Ibid., II, p. 305), d'un vase de Chypre de la collection Barre (Catalogue, n° 79),
du vase que nous avons trouvé, M. Reinach et moi, dans la nécropole de Myrina (Bull, de
Corresp. hellénique, VIII, pl. vu), des sarcophages peints de Clazomène publiés par M. Dennis
Journal of hell. St., IV, pp. 1-22) et d'un autre sarcophage peint de Rhodes, actuellement au
Musée Britannique ; il y reconnaît les spécimens d'une fabrique très ancienne d'Asie Mineure.
M. Furlwaengler (Jahrbuch des deut. arch. Inst., 1880, p. 150) attribue aussi l'amphore du
Musée de Berlin à une fabrique ionienne dont l'emplacement n'est pas connu. M. Dumont a
signalé, dans le chapitre X relatif à Bhodes (p. 170) une amphore de ton clair, d'une fabrique
probablement locale, qui porte un homme nu courant, les bras écartés (Musée Britannique).
Le Musée du Louvre possède aussi une amphore de même style trouvée à Camiros et qui
représente un homme courant, à tête de lièvre; Longpérier. Mus. Napol. III, pl. lix(ix). —
Dans la série chronologique, tous les vases de Béotie et de Rhodes étudiés ci-dessus de-
vraient être placés après les vases de Milo (voy. pp. 219, 220), plutôt qu'à la suite de la série
chalcidienne qui est évidemment d'une époque plus récente. Mais je n'ai pas voulu modifier
sur ce point le plan de l'auteur. L'époque du style perfectionné qu'il conviendrait, à mon
avis, de placer ici est représentée surtout par les remarquables coupes du Musée Britan-
nique, trouvées à Siana, dans l'île de Rhodes, par M. Biliotti, et que M. C. Smith rapproche
de la classe des vases chalcidiens (Journal of hell. Studies, 1884, pl. xl-xnii ; on peut leur
trouver aussi des ressemblances, d'une part avec les vases dits cyrénéens (voy. chap. XIX),
et d'autre part avec les produits alliques ; il est difficile d'en déterminer sûrement l'origine,
dans l'état actuel de nos connaissances. Toutes ces questions délicates de distinction entre
les fabriques ne pourront être sûrement éclaircies que par l'épi graphie des vases, et c'est
pourquoi M. Dumont, dans son exposé, s'est restreint à l'élude des vases à inscriptions. J'ai
pourtant cru utile de signaler ici ces spécimens importants de la céramique anépigraphe,
trouvés à Bhodes. Le style corinthien est également représenté dans l'île par de nombreux
spécimens, surtout par des aryballes (Furtwaengler, /. c., pp. 1 i 1-146; Vasens. Antiquar.,
n° 1660). Enfin, les amphores archaïques, de style attique, avec un cadre réservé en clair
sur le devant de la panse et le reste du vase peint en noir, s'y sont aussi rencontrées
v. plus loin, chap. XX.) — E. P.]
 
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