Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0326

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TYPE DES COLONIES GRECQUES D'AFRIQUE. 307

pelle, sous une forme beaucoup moins ancienne, le lébès Burgon (p. 169) ;
la lile d'oiseaux passant sur l'hydrie de Londres (n° 29) paraît un sou-
venir des vases du style géométrique; les animaux fantastiques et
certains sujets comme le cavalier avec l'oiseau volant (nos 6 à 8). les
danses burlesques d'hommes nus (nos 9 à i3 . les scènes de banquets
in"s i4, 24, 26, 27), nous sont connus par les spécimens corinthiens. On
ne peut méconnaître non plus l'importance des rapprochements que
M. IMilchhœfer a établis entre ces vases et les monuments crétois ou
Spartiates (1). Toutefois, par la couleur de la terre, le style et la compo-
sition des sujets, c'est avec la fabrique rhodienne qu'ils offrent le plus
de ressemblances; le lieu d'origine ne doit pas être éloigné de ce grand
centre artistique et industriel.

La date de fabrication de ces vases a été fort controversée. On a, il
est vrai, comme point de repère, le nom d'Arcésilas, roi de Cyrène; mais
il faut choisir entre quatre personnages de ce nom. Si l'on adopte le
premier, comme Ross (2), on remonte jusqu'aux premières années du
vie siècle (olvmp. 4'j), ce qui est une époque un peu trop reculée pour
l'ensemble de la série. Si l'on s'en tient au dernier, comme O. Jahn et
Brunn (3), on descend jusqu'à l'olympiade 80 (46o av. J.-C), ce qui
nous paraît inadmissible. Celte catégorie précède certainement l'inven-
tion de la peinture à ligures rouges cl la fabrication en a été arrêtée,
comme celle des vases chalcidiens et corinthiens, dès les premières
années du ve siècle, par le grand succès de la nouvelle céramique
attique. Nous pensons, avec MM. Klein et Puchstein (4). qu'on peut
admettre comme date approximative la seconde moitié du vic siècle, date
qui s'accorde avec celle que nous proposons pour la série suivante. L ne
certaine négligence de style et la transformation de la forme des vase-
se font déjà sentir dans quelques exemplaires (n"s 21, 28, 3o, 3i) qui
pourraient être des premières années du ve (5).

(1) [Anfânr/e (1er Kunst, p. 176-183.]

(2) [Cf. 0. Jahn, Vasensamml. zu Mûnchen, Einleit., p. eu, note 1068.]

(3) [Cf. 0. Jahn, /. e.;Brunn, Problème, p. 31 (118); L. von Urlichs, Beitràge zur Kunstges-
ehichte, p. 29. L'idée que le coq n'a pu être connu des Grecs qu'après les guerres médiques
ne nous paraît pas être un critérium assez sûr pour dater des monuments.]

(4) [Klein, Euphronios, 2e édit., p. 76; Puchstein, Arch. Zeit., 1881, p. 249.]

(5) [Yoy. la chronologie établie par M. Puchstein pour la série entière. I.<\, p. 217-218.
 
Annotationen