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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0334

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TYPE D'ATHÈNES. 315

l'amphore est perfectionnée et devient un des types les plus parfaits de
la céramique grecque (i). Le lustre noir s'étend sur la plus grande partie
du vase. C'est probablement aux Attiques qu'on doit l'invention du
cadre réservé sur les deux côtés du vase, comme dans les amphores dites
à tableaux (2), où les ligures noires se détachent vivement sur le fond
clair de l'argile, tandis que le reste du vase est peint en noir. Cette dis-
position se voit sur les plus anciens spécimens de la fabrique attique,
comme l'amphore panathénaïque de Burgon, l'amphore trouvée dans la
tombe d'Aristion, l'amphore de Taleidès, qui sont toutes des produits
du vie siècle. A mesure que la technique se perfectionne, on voit le
lustre noir des vases gagner en éclat et en beauté; il acquerra lente-
ment cette apparence de vernis resplendissant qu'on admire sur les
beaux vases à figures rouges du v" et du iv° siècle. L'argile elle-même
prend une teinte plus rouge et s'éloigne peu à peu du ton jaunâtre
qu'offrent les vases corinthiens. La terre du cap Rolias, plus mêlée
d'oxyde de fer, se prêtait à cette modification; mais on croit que les
potiers eurent l'idée d'ajouter encore à ses qualités naturelles en \
mêlant du minium ((jAto;) (3). Enfin, tout en employant comme les
fabriques voisines les retouches blanches et rougeàtres pour varier la
monotonie des figures noires, les Attiques ont usé dès le vie siècle d'un
procédé qui paraît leur être particulier : ils ont placé les retouches
par-dessus la couleur noire, et non point directement sur l'argile,
comme dans la plupart des vases corinthiens (4). Ils trouvaient sans
doute plus de commodité à peindre toute la silhouette du personnage
en noir et à appliquer les différentes retouches par-dessus.

dans l'Afrique septentrionale. M. Helbig(Offs komeriscke Epos, p. 55) en conclut que ces
vases ont pu être fabriqués dans les îles ou en Asie Mineure, plutôt qu'en Attique.]

(1) [Il faut remarquer que la fabrique cbalcidienne dont nous avons parlé plus haut (cha-
pitre xvhi) a peut-être devancé les Attiques dans la fabrication particulière des amphores.
La question do priorité sur ce point n'est pas encore définitivement tranchée.]

(2) [Cf. Loeschcke, Annali de II' Inst., 1878, p. 309. On trouve aussi cette disposition sur des
vases corinthiens (v. p. 258 et note i); cf. Furtwaengler, Vasensarnml. im Antiquarium,
n°" 1652-1654; mais, d'après M. Loeschcke, c'est un retour de l'influence attique sur la
technique corinthienne, quand on eut constaté les heureux effets de cet arrangement sur les
produits d'Athènes.J

(3) [Cf. H. Blùmmer, Technologie und Terminologie der Geiverbe und Kûnste, 11. p. 36.]

(4) [Cf. Furtwaengler, Arch. Zeitung, 1882, p. 205.]
 
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