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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0344

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TYPE D'ATHÈNES. 325

détail que nous avons souvent remarqué (i); les ornements accessoires
ne nous sonl pas moins connus. Quant au combat naval, bien loin d'être
une exception, il était, au contraire, tout à fait familier aux potiers
grecs primitifs, en particulier aux peintres attiques, comme le prouvent
de nombreux exemples publiés (2). Pour nous donc, à première vue,
ce \ase vient prendre place dans la série des plus anciennes peintures
(l'Athènes.

Au-dessus de Polyphème, on lit une inscription écrite négligemment.
Les Annales la reproduisent ainsi, écrite de droite à gauche, et en cercle
de haut en bas :

V\^IOTBOcdOHO'BISA — 'A?s<rrôvoo<>; i-ci r, ctev (3).

L'alphabet n'est certainement pas corinthien; il est peu probable qu'il
appartienne aux colonies achéennes qui ont écrit longtemps $ et h=t (4).
Il pourrait à la rigueur appartenir aux colonies chalcidiennes, mais les
rapprochements (pie nous avons faits avec les peintures primitives
d'Athènes nous engagent bien plutôt à croire qu'il est athénien; les
lettres sont exactement celles d'Athènes au milieu du vie siècle (5).

Petite amphore de la collection Campana (Géré), au Louvre (6). Fond d'argile jau-
nâtre 1res pâle. Sur le col palmettes orientales : en haut de la panse, godrons noirs cl rou-

(1) [V. p. 239.]

•1 V. plus haut. p. 98; cl'. Monument) de/1' Inst.. t. IX. pl. iv el xl; Annali, 1872, pl. 1 ;
Cartault, lu Trière athénienne, pl. 1 et 11; Monuments grecs publiés par l'Association pour l'en-
couragemenl 'les études grecques, 1882-1881, pp. 10-58, pl. i; Gazette arckéolog., 1881-82,
pl. 28, 29.]

i3) [M. Fôrster a lu 'Àpwxdvoiioç; M. Heydemann, /. c., propose de lire 'Aptord'Xoçoç.]
i [Kirchhoff, Studien, tabl. 11.]

5 M. Milchhoefer, die Anfânge der Kunsl, p. 179-180, considère aussi ce vase comme très
ancien, antérieur à la série des vases dits cyrénéens à fond blanc et ayant quelque rapport
avec les fragments de Jlycènes à figures de guerriers {Mycènes, lig. 2U . M. Klein, Euphro-
nios, édit., p. 73, note 1, trouve dans ce vase des particularités qui, d'après lui, en rendent
l'attribution difficile. 11 le rapproche d'une coupe qui se trouve à Wurzburg Muni/menti, X,
pl. 8) et conclut que la technique y révèle un art ionien très ancien. M. von Duhn a cherché
à démontrer que ces vases pouvaient provenir d'une fabrique de Milet {Heidelberger Fesl-
schrift, p. 109.)]

(6) [Cataloghi del Mweo Campana, Sér. IV-VII, n° 127; Annali dell' Inst., lSiili, pl. X, I.
p. 43. Preller a interprété à tort le personnage central comme Léto. Le lambda attique n'a
pas la forme A à celte époque ancienne (v. Kirchhoff, Studien, p. 80); on voit sa vraie
 
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