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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0347

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TYPE D'ATHÈNES.

ni béotien; le dialecte prouve qu'il est atfique et la présence du héros Méneslhée, dési-
gné tout particulièrement par le naïf patriotisme du peintre (àol Msveoôeuç), confirme
cette indication. Remarquez la forme 'Oluzvk qui se retrouve sur d'autres vases;
cf. Corpus inscr. gr., 7697, 7699, 8185, 8208. Pour les noms des centaures "ïlaîbs,
Ilerpaîb;, "At6o>oç, cf. ibid., 8185.

III. Les vases que nous venons d'examiner représentent le dévelop-
pement de la fabrication altiquc, vers la fin du \i siècle, dans sa
partie la plus originale, sinon la plus féconde. Il parait certain qu'en
face de la production si active des Corinthiens, les Attiques n'avaient
pas encore réussi à conquérir la première place et qu'ils devaient recon-
naître la prééminence de leurs voisins en matière céramique. ÏNous en
avons la preuve dans une série de vases, dont le Musée du Louvre pos-
sède une collection très complète et qui paraissent d'une époque un
peu plus récente que la plupart des précédents; ce genre de fabrication
s'étend probablement jusqu'aux premières années du v' siècle. Nous
y trouvons les caractères heureusement combinés de l'invention attique
avec la technique corinthienne. La forme de l'amphore y esl prédomi-
nante. .Nous ne pouvons pas affirmer que les Attiques l'aient inventée,
puisque nous en trouvons de fort beaux exemplaires dans la fabrique
chalcidienne (chap. xvm); mais on peut dire que les céramistes d'Athènes
en ont fait une production essentiellement nationale ef lui ont donné
son développement le plus harmonieux et le plus parfait. Aussi n'ont-ils
pas voulu renoncer à leur forme de prédilection quand l'idée leur esl
venue d'imiter les produits corinthiens, sans doute pour leur faire con-
currence sur les marchés du monde ancien. Ils ont donc emprunté aux
amphores massives des Corinthiens, dites amphores à colonnettes. leur
genre de décoration, les patinettes orientales près de l'embouchure,
les godrons rouges et noirs en haut de la panse, les arêtes noires eu
rayons près du pied, la division en plusieurs zones courant tout autour
de la panse, sans cadre réservé, les frises d'animaux réels ou fantas-
tiques au-dessous du sujet principal ; mais ils ont appliqué tout ce sys-
tème d'ornementation à l'amphore attique et conservé les détails
particuliers de leur technique (i). L'argile se rapproche, en général.

(I) [Cf. Loeschcke, Annali deU fnst., 1878, p. 30!» el suiv.
 
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