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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0353

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TYPE D'ATHÈNES.

non plus traces de retouches blanches; la couleur rougeâtre est appliquée avec discré-
tion.— Zone supérieure. Face : au centre Hercule, vêtu d'une tunique courte et de l;i
peau de lion, brandit une épée et saisit par les cheveux une Amazone qui s'affaisse;
le pied gauche d'Hercule est posé sur la cheville droite de son ennemie : celle-ci
porte l'armure grecque, le casque à haut cimier, le bouclier rond ; elle est vêtue
d'une tunique sans manches, semée d'étoiles incisées; derrière elle, inscription
NOIIAPAIOCrO. A droite, un guerrier barbu, casqué, portant une cuirasse d'écaillés
et un bouclier échancré comme la pelta, brandit sa lance contre une Amazone age-
nouillée, casquée, vêtue d'un vêtement collant orné de quadrillés incisés, qui tire de
l'arc, le carquois au côté. A gauche, une Amazone casquée, vêtue d'une tunique col-
lante, agenouillée (derrière Hercule, en arrière-plan) retourne la tète et. tenant son
bouclier pour se protéger, brandit une lance contre un guerrier barbu, casqué, portant
un bouclier et des cnémides. Au-dessus de ce groupe . . . IOAOV. Les casques
des Amazones sont à cimier très élevé ; ceux des guerriers grecs à cimier bas. —
Revers : entre deux éphèbes cavaliers, groupe d'un guerrier perçant de sa lance une
Amazone casquée, portant le bouclier échancré, qui tombe sur un genou. De ce côté,
aucune retouche rougeâtre ni blanche. — Zone inférieure : trois sirènes entre deux
lionnes; cygnes affrontés.

On sera sans doute frappé du grand nombre de vases qui dans celle
catégorie portent des inscriptions qui n'ont évidemment aucun sens. (V
fait peut tenir à deux causes. Dans ces produits qui nous paraissent,
d'après le décor même, imitées de poteries étrangères à l'Attique, l'ou-
vrier devait souvent avoir de la peine à comprendre les inscriptions
corinthiennes ou autres des modèles qu'il avait sous les yeux; nous
avons saisi la preuve de ces hésitations sur quelques-uns des vases les
plus soignés où les inscriptions sont lisibles (voy. p. 33o). Il est possible
que sur les autres le peintre ait remplacé ce qu'il ne savait pas lire
par des signes conventionnels. En second lieu, la majorité de ces
produits étant destinés à l'importation, on jugeait sans doute inutile
de donner aux inscriptions un sens bien défini dont les étrangers ne
se préoccupaient pas. Cet usage est devenu très commun sur la poterie
grecque du Ve siècle; on se contente même de simulacres d'inscriptions,
figurées par des points noirs. C'est donc probablement à la fin du
vie siècle que l'industrie attique commence son grand mouvement d'ex-
portation qui ne fera que croître et se développer plus lard.

Plats et cratères. — Une catégorie de vases attiques de style ancien,
qui n'est encore représentée que par un très petit nombre d'exem-
 
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