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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0393

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CHOIX DE VASES

lécythes blancs funéraires, dont la couverte est très blanche et friable, dont le dessin
est ordinairement au trait rouge ou jaunâtre, et où la polychromie éclate en larges
touches rouges, bleues ou brunes, avec la catégorie qui la précède et qui la prépare,
les lécythes et les alabastres à fond d'argile bistre ou à couverte d'un blanc sale très
solide, dessinés au trait noir et brun (1) et rarement polychromes. Les deux groupes
sont parents, mais distincts.

Planches XLI-XI1I.

Dionysos entouré de son cortège de Nymphes et de Silènes. — Lécythe aryballisque,
à figures rouges, trouvé près de Trachonès, dans le dème d'Aexoné, en Attique.
Hauteur, 0m,23. M. Dumont a le premier signalé (2) et fait dessiner cet admirable vase,
retiré d'un tombeau dans un état d'intégrité absolue et qu'on s'accorde à regarder
comme un des plus beaux spécimens de la céramique attique. Il est actuellement au
Musée de Berlin (3). Le fond d'argile est d'un beau rouge ; le vernis noir, très brillant
et uni; les cheveux des personnages sont indiqués d'abord par une teinte noire plate, et
cette surface est reprise ensuite par un travail détaillé du pinceau qui indique en lignes
noires plus saillantes les mèches et les boucles. Les traits intérieurs des vêtements,
formant les plis de l'étoffe, sont d'une finesse et d'une netteté admirables. Des petits
points saillants sur l'argile portent encore des traces de dorure et marquent la place
des ornements du costume, diadèmes, bracelets et boucles d'oreilles.

Le dieu du vin et de la danse, Dionysos, se montre ici entouré de son thiase, com-
posé de Silènes, de Xymphes et de Bacchantes. Deux de celles-ci se livrent, sous les
yeux de leur maître, à une danse frénétique qui a déjà fait tomber l'une d'elles
épuisée entre les bras d'une compagne. Toutes portent des noms poétiques qui éveillent
des idées gracieuses ou riantes : Xpusiç, la dorée, Kisaw, qui porte un thyrse de lierre,
"Avâéioc, la fleurie, IIspix'XuyivY], la célèbre, Maxapt'a, la bienheureuse, 'bavô-r,, Nocia,
Nuj.107!, Xoow et la belle Ka),r,. Les noms de leurs compagnons sont aussi symboliques ;
ce sont les personnifications de la race même des Silènes et de la gaieté bachique,
S'.X'ovd; et Kcoy.o;. On remarquera que leur attitude posée et tranquille, l'expression

(1) M. Heydemann fait aussi cette distinction {Mittheilungen AntikensammL, p. note 135).
M. Furhvacngler, en indiquant la parenté des deux classes, tend à les confondre l'une avec
l'autre {Arch. Zeitunrj, 1880, p. 134 et suiv.).

(2) Voy. dans les Mélanges archéologiques du tome second les articles extraits du Journal des
Savants et de la Gazette des Beaux-Arts.

(3) Cf. Furtwacngler, Vasensamml. im Antiquarium, n° 2471 et la bibliographie citée. 11 a
été très bien reproduit en couleurs dans la Collection Saboùroff',pl. 55. On remarquera cepen-
dant que le dessin de M. Chaplain a mieux réussi à retrouver la pose si gracieuse de la
nymphe couchée, Choro. Cf. aussi Rayet et Collignon, Céramique fjrcnjiie, p. 245, flg. 92;
Duruy, Hist. des Grecs, II, p. 297.
 
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